Selon le directeur de l’Agence UMOA-Titres, le marché des titres publics devient de plus en plus performant avec une capacité de réaction de plus en plus présente.
« Maintenant on est capable d’organiser très rapidement des opérations de levées de fonds sur des montants assez conséquents. En atteste, l’opération de l’Etat du Sénégal pour laquelle nous avons levé en mars dernier, 150 milliards d’un coup. Il s’agissait d’une adjudication ciblée. Cette opération a été réitérée au mois de juin pour l’Etat du Bénin qui a permis de mobiliser également 150 milliards. Je ne cite pas le cas de l’Etat de Côte d’Ivoire qui vient régulièrement pour des montants analogues », a déclaré M. Adrien Diouf.
De plus en plus, les Etats prennent d’assaut ce marché, mais selon M. Diouf, le marché dispose d’une base d’investisseurs permettant de mobiliser des montants assez conséquents. « Outre la performance de ce marché, il y a aussi les conditions de taux qui sont aujourd’hui à la baisse. Nous venons d’enregistrer deux années et demie où les taux sont de plus en plus intéressants pour les Etats. De fait, ces taux vont leur permettre d’avoir recours plus facilement à notre marché qui est globalement plus efficient et plus performant. L’arrivée de nouveaux acteurs que sont les Spécialistes en valeurs du trésor (SVT) démocratise un peu le marché des titres publics et augmente l’engouement des investisseurs », a-t-il dit.
L’ambition est claire. Pour M. Diouf, l’AUT va être la structure qui va centraliser toutes les actions qui vont être prises par les différents acteurs pour dynamiser ce marché tout en faisant la promotion du marché des titres publics. Parce que dit-il, « les Etats sont lancés dans d’ambitieux programmes de développement qui nécessitent des financements importants dans un contexte de réduction des appuis extérieurs », analyse-t-il.
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