Connu pour la force de sa démocratie, les États-Unis disposent d’une presse libre et variée. Des écoles de journalisme aux différents États, chacun a son groupe de presse et sa ligne éditoriale clairement définie.
Pour plaider la cause des afro-américains, des journalistes noirs ont senti la nécessité de mettre en place un groupe de presse dédié à Saint Louis Missouri.
« Le groupe a été fondé par un groupe de professionnels de journalistes afro-américains pour encourager et soutenir les aspirations des journalistes noirs. Cela a été fait en reconnaissant et en honorant les réalisations journalistiques remarquables au sein de la communauté noire, en soutenant une couverture équitable et efficace de la communauté noire et par une meilleure reconnaissance des membres de la communauté noire. L’association enseigne aussi aux journalistes afro-américains en herbe comment faire un usage efficace des médias« , explique Linda Lockhart, spécialiste de la sensibilisation et analyste de réseau à la Radio de Saint-Louis Missouri. Toujours souriante et très disposée à partager son expérience, ce pur produit de la première école de journalisme au monde l’Université de Missouri a fréquenté les plus grandes boites de ce pays. Mais quand la cause appelle, on ne peut pas ne pas répondre.
Ayant passé 25 ans dans cette boite, elle est assez bien placée pour parler de ce comb, mais surtout de ses difficultés. » La principale difficulté c’est que nos idées ne sont pas prises au sérieux contrairement aux blancs par exemple. Même s’il y’a eu des avancées, le combat reste entier. A chaque fois qu’on élève la voix, ils disent ô c’est les éternels contestataires » explique t-elle. Et ce problème, n’est pas propre à la radio des black Journalistes. Pour cause, si l’on en croit Madame Aja Williams, responsable multimédia, le constat est le même dans les différentes organes de presse. « Par exemple, les noirs dans le top management dans tous les autres groupes ne dépasse pas 5% », se désole-t-elle. Et ce cliché ne manque pas de conséquences sur la trésorerie. Selon Mme Lockhart, il y’a beaucoup d’entreprises qui refusent de prendre de la pub chez eux. Alors que partout dans le mois, la publicité fait vivre les médias « , précise-t-elle.
Aujourd’hui écoutée par près de 271800 auditeurs, la radio continue de plaider la cause noire. Même si le cachet la poursuit, elle essaie autant que faire ce peu de respecter même si certaines situations rendent l’objectivité difficile. C’est le cas de l’affaire Ferguson. Pour rappel, le 4 août 2015, Michael Brown, un jeune afro-américain a été abattu par un policier blanc. Une affaire qui avait secoué le pays. « D’un côté on parlait de bavure policière d’un autre d’actes raciste. Il nous était difficile d’être objectifs dans cette affaire. Il fallait rester objectifs journalistiquement tout en plaidant la cause, c’est dans ce sens que c’est compliqué « , reconnaît-elle.
Aujourd’hui l’autre dimension du combat c’est de montrer à tous que les afro-américains peuvent faire des études poussées et occuper les plus hautes responsabilités. C’est pourquoi dit-elle, beaucoup se sacrifient pour amener leurs enfants dans les meilleures écoles.
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