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Un mortel mélange des genres : Par Adama Gaye

Adama Gaye, journaliste et écrivain sénégalais, est un acteur engagé dans le débat politique par la plume et le verbe... Il développe, pour REUSSIR, une réflexion sur la Politique et le Business. Il part de la pensée de Jeff Birnbaum du Washington Post, spécialiste des questions relatives à l’argent dans la vie politique américaine pour qui “l’argent court-circuite la démocratie”.

par La Rédaction
2 janvier 2019
En Actualités, Afrique de l'Ouest, Analyses, Décryptage, Libre Pensée, Politique
Un mortel mélange des genres : Par Adama Gaye

À grands feux, et dans une malsaine alliance au milieu d’un piètre jeu politique, l’Argent consume la démocratie sénégalaise.

Soudain, surgis de nulle part, tous, même les plus farfelus, se rêvent en deus-ex-machina. Le pays déborde de nouvelles ambitions plus folles les unes que les autres au risque de provoquer cette mêlée sauvage, annonciatrice d’un regrettable recul national sur tous les fronts. La vie politique devient, si l’on ose dire, une foire d’empoigne médiocratisante. Le jeu politique est comme dé- cadenassé : tant par un reclassement qu’un déclassement politique, les vannes sont largement ouvertes. Où l’on assiste, ébahi, à l’explosion des soupirants, de tous acabits, rêvant d’en être le maître. Disons-le donc sans détour : ce n’est pas là le signe d’une quelconque vitalité, mais l’expression d’une potentiellement mortelle pathologie sur la marque de fabrique, le label démocratique, ayant longtemps été l’arme fatale du Sénégal dans un continent où le pluralisme politique n’a que, récemment, commencé à résistiblement s’implanter.

En émoi, la démocratie sénégalaise, comme jamais avant, va dans tous les sens. Elle est ballotée entre des flots d’argent toxiques, vicieux et de sauvages bavardages, amplifiés par une pluralité de médias de masse, modernes et classiques, sans compter les bruits de la rue publique. Et donc, cette flopée de prétendants sonores qui se pressent autour d’une dame surprise par l’âge, Madame République. Juergen Habermas pensait sans doute au Sénégal quand il conceptualisait, depuis son Allemagne natale, cette démocratie délibérative si prégnante sur les terres du Jolof, sous toutes ses latitudes.

La bana-banalisation de la Politique

On peut être tenté, a priori, de se féliciter de cette démocratisation de la compétition politique désormais accessible à tous alors que, pendant longtemps, on l’avait cru réservée à une certaine élite, surtout celle occidentalisée du pays. Qu’au moins, au cours des quarante premières années d’indépendance du Sénégal, jusqu’en l’an 2000, seuls les forts en thème, produits des meilleurs écoles, pouvaient en être. C’est un fait trop récent pour être oublié. La bana-banalisation de la société sénégalaise, consécutive à la première alternance démocratique ayant porté à la tête du pays un Abdoulaye Wade plus baol-baol, dans la pire tradition folklorique wolof, quitte à éructer ses tics et à jouer la servilité et l’asservissement mourides, n’a pas peu contribué à faire sauter les verrous.
Dans la foulée, jetant aux orties les règles de gestion budgétaire rigoureuse, et intronisant le Dieu-Argent, ce qui devait être un saut qualitatif du jeu politique a fini par n’être qu’un grand pas en avant vers le… bordel général.

D’un coup de baguette mafieuse, toutes les digues ont sauté : des enrichissements personnels injustifiables, des vocations managériales ou politiques spontanées, des carrières étatiques supersoniques… Bref, s’est instauré un bouleversement des normes, remplacé par une anomie indescriptible.

Du jour au lendemain, dans ce charivari total, on se retrouve avec un dangereux mélange des genres, chacun s’imaginant être sorti de la cuisse de Jupiter, tous se croyant doté d’une mission quasi-prométhéenne. Ce qui se passe ici n’est cependant pas un phénomène isolé. C’est le produit d’une démocratisation au forceps et d’une volonté de captation des libertés, privilèges et carrières, soudain obsolescente. Du chauffeur de bus zambien, Frederick Chiluba, au cadre administratif nigérien Mahamane Ousmane, en passant par le journaliste malien, Souleymane Boubeye Maïga, ou encore les banquiers béninois Yayi Boni, gabonais, Casimir Oye-Mba, ivoirien, Alassane Ouattara et l’homme d’affaires béninois, Patrice Talon, les exemples foisonnent qui prouvent que l’irruption, comme champignons en hivernage, de néo-politiciens au Sénégal n’est pas inédite sur le continent. Pierre Goudiaby & Cie ne font que suivre les pas d’autres africains, voire ceux d’un autre compatriote, le Docteur Omar Wane, vétérinaire, dont nul n’oublie ses sorties truculentes sur les tréteaux électoraux, il y a plus de trente ans.

Ne nous voilons pas la face : c’est une greffe prévisible en raison de l’échec des politiciens civils et militaires, ces derniers ayant bouleversé le rapport convenu à l’aube des indépendances africaines, en revendiquant le leadership des États par une intrusion souvent à l’arme lourde. Parce qu’ils ont semblé n’avoir jamais compris qu’ils n’étaient que des serviteurs, non des princes ayant un statut royal, leur légitimité respective s’est étiolée au fil des ans. Il a suffit que se révèle, en plus leur collusion avec des individus interlopes, dealers au long cours, en n’apparaissant in fine qu’en acteurs individualistes, grégaires, pour que le landerneau politique au Sénégal, comme ailleurs, s’emballe…

L’entrepreneuriat politique piraté

Quand on y ajoute le rôle nocif de forces sociales égoïstes et corporatistes, qui ont encouragé les brigands installés au cœur de la République, on comprend d’où vient la profondeur du mal-être de la démocratie sénégalaise. Que ce soient les chefs religieux, les magistrats, les journalistes, les avocats, les syndikhalistes, les patrons, rarement producteurs d’emplois mais relais de la classe au pouvoir, les forces de l’ordre…, tous sont devenus les complices des politiciens anciens.

Flairant le coup, face à un vide né de l’impéritie des acteurs classiques, soudain déclarés incapables, les nouveaux sauveteurs, sabre au clair, ont pris d’assaut une scène politique d’autant plus attractive à leurs yeux qu’elle est devenue le business le plus florissant de la Nation.

La Politique est le nouveau nom de l’enrichissement rapide. Sans éthique. C’est le champ où s’opère le démantèlement des valeurs républicaines. Le chacun pour soi prend le dessus sur l’intérêt général. Comme interdits, les citoyens-électeurs ne se lassent plus d’être éblouis par les nouveaux prétendants, au port et au ton si définitifs dans leur statut de nettoyeur des écuries d’Augias.

Analyser les risques inhérents à une telle dérive, visiter les parcours personnels, aussi louches qu’incomplets, des nouveaux gladiateurs dans l’arène, ou bien peser le pour et le contre de l’entrée en lice de ces nouveaux acteurs, encore plus évaluer le rôle des dinosaures qui s’y maintiennent pour récolter ce qu’ils considèrent comme des prébendes dues pour services politiques rendus à la Nation, tout cela n’est cependant qu’une pure perte de temps.

Nous sommes en face d’une duplicité générale. D’une arnaque criminelle. D’une trahison de la République. D’une mafia élargie pour enrichir un groupuscule, monopolisateur, pendant que la vaste majorité du peuple, sonnée et appauvrie, trinque, et qu’à petits feux se meurt une belle démocratie.

L’entrepreneuriat politique, piraté par ceux qui savent à quel point son retour sur investissement est rentable à moindres frais, n’est donc qu’un mortel poison planté dans le corps anémié de la société sénégalaise. Croire l’inverse, c’est se leurrer lourdement. Depuis l’an 2000, avec sa première alternance, suivie d’une autre en 2012, le Sénégal pensait être sur une rampe de relance de sa démocratie. Mais, c’est plutôt une course au positionnement personnel qui a pris le dessus. Comme ailleurs, Argent et égoïsme humain étouffent le noble rêve de changer, en bien, la vie sociétale, aspiration primordiale de la Politique.

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