Tel un cri du cœur, ils ont sorti des propos chocs qui, restent encore frais dans les mémoires, REUSSIR vous propose un petit cocktail des tops déclarations.
Akinwu Adésina (BAD)
«Nous devons nourrir l’Afrique. La sécurité du ventre est plus importante. Accéder à la nourriture en grande quantité est un droit humain. L’Afrique est le continent de l’avenir. L’Afrique est prête à faire de l’agriculture une activité commerciale. L’agriculture africaine est ouverte au monde des affaires afin de promouvoir la diversification de son économie. Le continent dépense 35 milliards de dollars par an dans l’importation des produits alimentaires. En transformant l’agriculture, on devient autosuffisant… »
Tony Elumelu (UBA)
«L’Afrique a fait de moi ce que je suis…J’ai été chanceux…J’ai commencé il y a bien longtemps, j’étais très jeune. J’ai investi une somme peu importante, environ 1,5 million de dollars, qui ont servi à racheter une banque en difficulté, dans laquelle j’ai injecté moins de 5 millions de dollars. J’ai réussi à créer de la valeur à partir de cela… L’africapitalisme » s’inscrit dans un phénomène global, et puise sa source dans la doctrine politique et économique du capitalisme traditionnel. «L’africapitalisme» que je promeus adapte le capitalisme aux réalités africaines».
Vera Songwe (Banque Mondiale)
«Le Sénégal a besoin de créer 150.000 emplois par an, et les professeurs d’université sénégalais gagnent cinq fois plus que ceux des Etats-Unis… Il faut se poser la question de savoir pourquoi on en est arrivé là et si c’est finançable dans la durée, compte tenu du nombre d’étudiants qui vont arriver à l’université dans les prochaines années. Dans un contexte de rareté des ressources, le budget du pays est limité, de même que les capacités des institutions partenaires comme la Banque mondiale. D’ici 10 ou 15 ans, nous aurons une population assez forte à l’université. Il va falloir augmenter le nombre de professeurs. Le budget de l’Etat ne pourrait jamais supporter des salaires aussi élevés. Au Sénégal, ce sont les primes et les indemnités qui créent des inégalités ».
Macky Sall (Sénégal)
«Le monde n’en est pas encore à se passer du pétrole, ce n’est pas réaliste. Mais si les producteurs de pétrole eux-mêmes s’engagent dans la voie des énergies propres, c’est déjà encourageant. Ceux qui ne sont pas producteurs de pétrole, déjà, si on les mettait tous sur cette voie, je pense que nous aurions gagné le combat sur le changement climatique…La corruption est une question globale. Et on ne peut accepter que cette question soit retournée à l’Afrique seule. L’Afrique connait effectivement des problèmes de corruption. Mais si vous regardez bien, quand il y a corruption, il y a des entreprises, il y a des acteurs derrière. Ce qui favorise cette corruption, hélas, c’est l’existence de paradis fiscaux, qui ne sont pas en Afrique. Il faut donc qu’on soit juste avec l’Afrique ».
Paul Kagamé (Rwanda)
«Hommage aux combattants de la liberté de tout le continent, qui ont affronté le colonialisme, le divisionnisme ou l’injustice, pour leur détermination à agir pour leur idéaux, en dépit du prix très élevé à payer. Dire non, rendre coup pour coup, tout faire pour que nos voix soient entendues… C’est retrouver notre dignité…Mais, on ne peut s’en prendre à personne d’autre. Le front de la lutte pour la libération en Afrique aujourd’hui est dans nos têtes. Nous avons une responsabilité que nous ne pouvons pas déléguer. Nous avons trop tendance à chercher l’approbation des autres. Nous tolérons la médiocrité, alors que nous sommes des personnes compétentes. Nous évitons de prendre nos responsabilités, alors que c’est nous qui payons le prix…Rien, dans notre passé ne peut servir d’excuse pour le futur. Même lorsque des torts très graves nous ont été faits »
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