Axée sur le thème ‘’ Accidents de la route et assurances’’, la manifestation a, une fois de plus, permis aux acteurs du secteur du transport dont le Ministère du transport et ses différents services, les transporteurs, les services de sécurité, les assureurs entre autres partenaires, de sensibiliser les populations sur les enjeux de la
sécurité routière.
Selon les acteurs du transport routier, l’insécurité routière et les accidents de la circulation coûtent beaucoup à l’économie et à la formation du capital humain. Selon une étude de la direction des assurances, les accidents de la circulation enregistrent plus de trois mille dossiers de sévices corporels avec un lot de souffrances psychiques très élevé et des déficits fonctionnels chroniques.
» Les assureurs versent plus de 12 milliards de franc CFA par le prolongement de l’impact macro-fnancier de l’insécurité routière qui est estimé à 5 % du PIB » souligne Mouhamadou Moustapha Noba, Président de l’Association des assureurs du Sénégal (Aas).
Un appel a été ainsi lancé aux usagers de la route à plus de responsabilité et au respect du code de la route, pour réduire considérablement les accidents de la circulation. » La réparation ne remplacera jamais les pertes en vies humaines ou encore les handicaps permanents qui en découlent « , se désole Mamadou Dème, Directeur des assurances.
Et d’ajouter : » La nouvelle prévention routière du Sénégal participe à la réduction des accidents de la circulation. La mise à disposition de véhicules médicalisés, comme moyen d’intervention d’urgence, serait de nature à améliorer le déficit d’image dont souffre le secteur, en plus de réduire sensiblement la gravité des handicaps et donc des indemnités futures à verser aux assureurs « , a-t-il souligné.
Défaut d’assurance
Serigne Sall, Président régional des chauffeurs et transporteurs de Diourbel insistera, quant à lui, sur les retards accusés sur la prise en charge des dégâts par les sociétés d’assurances en cas d’accident. » Nos assurances ne font que permettre au chauffeur de rouler sans être inquiété par les forces de l’ordre. Mais en réalité,Lors de cette manifestation, les assureurs ont expliqué aux participants le contenu des principales garanties liées à l’assurance automobile mais aussi les principales étapes à suivre pour se faire indemniser après un accident Toutefois, M. Deme estime ‘’plus pertinent’’ pour chaque Sénégalais de choisir l’assurance tous risques pour mieux se protéger et être indemnisé intégralement, en cas d’accident. les indemnisations se font très exceptionnellement (…). Nous interpellons l’État du Sénégal et lui demandons de travailler dans le sens de faire diminuer les tarifs « .
L’adjoint du commandant de la Compagnie circulation de Dakar, et chef de la Section des accidents, de la police nationale, M Mansour Faye, note pour sa part que la souscription d’assurance est une obligation et une sanction
plane sur les contrevenants. » Le défaut d’assurance est un délit qui nécessite une procédure pénale « , avise Faye.
Le pays connait depuis quelques temps une recrudescence des accidents de la circulation qui ont atteint des proportions inquiétantes.
Venu présider la cérémonie de lancement, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Me Oumar Youm, estime que l’essentiel des accidents de la circulation est dû à l’excès de
vitesse, à l’ébriété ou à l’utilisation du téléphone au volant. Se référant aux statistiques, Me Youm avance que près
que près de 90 % des accidents sont dus aux comportements humains, 7 % liés à la vétusté du matériel roulant et seulement 3 % à l’état des routes. Avant de révéler que 4 554 accidents ont été enregistrés, cette année, avec plus de 550 pertes en vies humaines liés à ces accidents, sans compter le nombre de blessés.
« C’est pourquoi, il a rappelé que l’État a entrepris des grands projets pour pallier ce problème. « Sept cent cinquante-six kilomètres de routes ont été construits, sans compter les autres projets autoroutiers qui sont en perspective, pour faciliter une circulation permanente, sécurisée et confortable. Pour le renouvellement du parc
automobile, dont la moyenne d’âge tourne autour de 30 ans, nous avons 800 bus qui sont en instance d’être livrés », a indiqué Me Youm.
Par Tabasky Thiam
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