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Portrait : Babacar Ndoye, Une icône de la banque islamique

par Baye Dame Wade
13 janvier 2014
En Banque, Portraits

Babacar Ndoye, Directeur général de Banques Islamique du Sénégal (BIS)

Babacar Ndoye, Directeur général de Banques Islamique du Sénégal (BIS)
Babacar Ndoye, Directeur général de Banques Islamique du Sénégal (BIS)

Quand il se remémore le fil de sa carrière, entamée il y a 30 ans maintenant, en 1983, à l’ex-Masraf Fayçal Al Islami, devenue Banque Islamique du Sénégal (BIS), Babacar Ndoye peut bien se dire qu’il a fait du chemin. Un très long chemin qui est loin d’avoir été un long fleuve tranquille…

Qui mieux que Babacar Ndoye pour raconter l’histoire de la banque islamique au Sénégal, ses différentes évolutions au gré des circonstances, heureuses comme malencontreuses ? Babacar Ndoye ! Un grand homme. Par la taille et par le talent. Avec sa voix basse, l’air avenant et le commerce facile, la cinquantaine bien entamée, il commence son récit lentement. Comme s’il cherchait ses mots. Comme s’il ne voulait pas se dévoiler. Trop pudique pour parler de lui alors que son parcours et celui de la banque son tellement imbriqués qu’ils n’en finissent par être unique, pour ne pas dire uniforme.

Un choix de la Finance, «par défaut»

Une histoire qui a commencé par «un choix par défaut». Bachelier série D avec mention Bien et une note de 19 en Sciences naturelles, le jeune Babacar ne pouvait échapper à une orientation en Médecine. Ce qu’il ne voulait absolument pas. Ainsi, le féru de Math-Physique a été obligé de s’inscrire en Finance et Comptabilité à l’ex-Ensut de l’Université de Dakar avec des camarades de promotion comme Omar DIOP, nouveau DG de la SAR, Paul Diouf (Expert-comptable), Amadou SY (PCA/ AMSA)…

Ainsi, après son DUT, Babacar répondit à une annonce du Cabinet Mayoro Wade (PriceWaterhouseCoopers) qui cherchait des diplômés en Finance, pour le compte d’une multinationale, pour une formation complémentaire. Avec 5 autres camarades, ils se retrouvèrent à Genève au siège de Dar Al Mal Al Islami (DMI) pour un petit débriefing avant d’être acheminés vers l’île de Chypre, à l’Institut International d’Economie et de Finance Islamique qui dépendait de l’Université d’Istanbul.

«Notre formation à Faysal Bank, nous l’avons commencé en Chypre, par des cours théoriques à l’Institut. Puis, direction la Turquie à l’Université d’Istanbul et à la fin de l’hiver 1982, cap sur l’Egypte à l’Université Al Azhar. Là-bas aussi, c’était à la Faysal Bank et puis en route vers l’Arabie Saoudite, à King Abdoul Aziz University. Après tout ce cursus, nous avons obtenu notre diplôme en juin 1983», se rappelle-t-il.

Le Sénégal, précurseur de la banque islamique en Afrique subsaharienne

Pendant ce temps, un prince saoudien fils, Mohamed Fayçal, fils du Roi Fayçal Al Saoud pensait qu’il fallait créer une banque islamique privée pour satisfaire les besoins en services financiers des populations musulmanes, à côté de la Banque Islamique de Développement (BID) qui était plus proche des Etats. Ainsi naquit le trust DMI avec de grands noms parmi les fondateurs comme les présidents Omar Bongo (Gabon), Ahmed Sékou Touré (Guinée), Seyni Koutché (Niger), Shehu Shagari (Nigeria)…

Au Sénégal, un certain Elhadj Djily Mbaye, un milliardaire très proche de la famille régnante en Arabie saoudite, s’était fortement engagé pour implanter la première banque islamique en Afrique noire. Le projet a pu aboutir bien avant certains pays arabes comme l’Arabie saoudite, les pays du Maghreb, excepté l’Egypte et le Soudan… Et Djily était appuyé dans ce projet par son parent de président, Abdou Diouf, «l’homme de Taif», comme aimait à le surnommer Hadj Mansour Mbaye, son communicateur traditionnel attitré.

Il était l’actionnaire individuel le plus important (environ 25%) et son beau-frère, Assane Diop (ex-Bceao), fut le premier Directeur Général de la banque à Dakar. Par la suite, il leur affecta les locaux actuels de la BIS, sis au bien-nommé Immeuble Fayçal (sa propriété), au titre d’un apport en nature.

Et notre ami, Babacar, frais émoulu de sa formation éclectique, rejoint la banque, avec ses camarades, surnommés les «Chypriotes», surveillés à l’époque, par des «grands» qui ne leur souhaitaient pas toujours du bonheur… Ainsi, certains, parmi eux, finirent par être broyés pour «excès d’ambition». Mais, lui était le plus jeune, toujours souriant et conciliant, prêt à donner un coup de main, partout où le travail l’appelait, sans rechigner, ni grommeler…

Affecté comme Analyste de crédit au dit département, Babacar opérait aussi au département Opérations jusqu’à ce qu’il soit promu Adjoint au Directeur des Opérations, puis il sera finalement confirmé à ce poste. Soit la consécration d’un travail de très longue haleine où le jeune employé fera quasiment le tour de tous les départements de la banque, sauf peut-être au Juridique et à l’Informatique. Une formation polyvalente qui lui sera très utile, bien plus tard…

Des opérations bancaires à la main

En effet, à cette époque des années 80, il n’y avait pas toute cette révolution technologique de l’informatique, des GAB et autres automates… En effet, la banque au Sénégal, c’était des opérations traitées à la mécanographie, des queues interminables à la fin du mois, zéro qualité de service, des risques opérationnels très élevés…

Pour le cas de la Banque islamique, Babacar se rappelle que «c’était encore plus laborieux, il fallait mettre en place le capital, la structure organisationnelle, faire face à l’afflux massif de la clientèle. En moins de 3 ans, on avait quelque 15 000 clients, avec un traitement manuel des opérations. Et puis, c’était des particuliers avec une faible capacité d’épargne et des besoins de services très élevés. Et on n’avait pas les moyens humains, technologiques et les outils de gestion qu’il fallait…».

Il faut y ajouter qu’on était en pleine période d’ajustement structurel avec des coupes budgétaires draconiennes, des fermetures d’entreprises publiques en cascade, un environnement des affaires des plus moroses… Ce qui aboutira à une crise bancaire généralisée. Une faillite en série de plusieurs banques de la place, des fonctionnaires qui ne pouvaient pas percevoir leur salaire pour cause d’il-liquidité des banques… Dans ces conditions épouvantables, l’agrément de la banque islamique est suspendue en 1989. Encore et davantage la galère !

L’Etat, au plus haut niveau, sera appelé à la rescousse pour arrêter l’hémorragie et édicter un plan d’assainissement et de restructuration des plus contraignants. Ainsi naquit la Commission bancaire, à côté de la Bceao, dans un rôle coercitif de gendarme et de contrôle de la réglementation et de l’activité des banques.

Un «fou», scotché à une banque à la dérive

Au niveau de la banque islamique, les choses allaient de mal en pis. Il n’y avait pratiquement plus d’opérations, sauf peut-être du recouvrement. La moitié du personnel avait été remerciée. La banque avait du mal à payer ceux étaient restés de même que ses facture d’électricité, de téléphone… La galère, assurément !

Pour relancer l’activité, il y a eu en 1992 une recapitalisation et un plan de restructuration et de remise à niveau qui finira par échouer. «Il faudra attendre 1996 et l’entrée de la BID dans le capital à hauteur de 33% pour que ça commence à bouger. La banque avait des dépôts de seulement 1,3 milliards et un total bilan de 4 milliards. La BID nous accorda une ligne de financement pour redémarrer les activités, quasiment gelées depuis 1989. Il y avait une perte de confiance très prononcée de la clientèle. Il fallait entreprendre la reconstruction…», analyse M. Ndoye, qui était resté dans l’équipage, malgré toutes ces intempéries.

Une décision jugée de «folie» par son proche entourage qui ne comprenait que lui, cadre dynamique et ambitieux, soit resté scotché à une barque en dérive alors qu’il était sollicité de partout. Comme il avait beaucoup de temps libre, c’était l’occasion et le moyen, pour lui de faire beaucoup de «xarmatt» (travail au noir) comme consultant avec la coopération canadienne, les projets de la Banque mondiale comme l’Agetip, la Fondation du Secteur privé, le Groupe de réflexion pour la croissance et la compétitivité, etc.

Pendant ce temps, malgré le Plan de 1996, la banque ne redécolle pourtant pas. Il y avait un top management d’expatriés qui ne connaissaient pas le marché sénégalais, ni forcément le métier et il n’y avait pas une amélioration qualitative de la gouvernance. Résultat des courses, la banque islamique restait encore dans les bas-fonds du classement…

Le «réveil» de 2004 et «l’électrochoc» de 2009

Il faudra attendre 2004 pour «réveiller» la BIS de sa torpeur légendaire, pour ne pas dire de son coma entamé depuis 1989… A travers une mesure-choc : le Conseil d’Administration décida de faire confiance à l’expertise locale en promouvant Babacar Ndoye, Directeur Général Adjoint et Adama Diop, un autre «Chypriote» rescapé, au poste de Secrétaire Général. Il y eu un processus de redressement qui ramena la BIS d’un total de bilan de 12 milliard à 50 milliards en 2009.

Forts de ces résultats probants, Babacar Ndoye sera confirmé Directeur Général en 2009 et les expatriés renvoyés chez eux. Et le processus de la «résurrection» de la Banque Islamique est mis en branle. La BID racheta les parts de DMI et devient majoritaire à 77%. Elle créa une société, Tamweel Africa Holding sous la direction de Zaki Sow, pour gérer ses participations dans son réseau de banques islamiques. Elle commit le cabinet Mc Kinsey pour redéfinir une stratégie de groupe pour le développement de ses banques, implantées en Afrique.

Pleinement confirmé dans son costume de Directeur Général, Babacar fera appel à son vieil ami, Oumar Mbodj, un cadre supérieur bien en vue à la SGBS, pour le seconder et conduire, ensemble, le travail de développement de la BIS. L’organigramme fut recomposé avec l’arrivée de plusieurs autres cadres. Ce fut l’électrochoc !

En l’espace de quatre exercices, ce duo de choc et de charme a fait exploser tous les indicateurs de la banque. Une progression phénoménale de son produit net bancaire, de sa taille de bilan, de son résultat net et encore… La BIS a sextuplé son réseau d’agences, quadruplé ses fonds propres, triplé son bilan.

Quant au résultat jadis déficitaire, il apparait régulièrement à +4 milliards de bénéfice annuel depuis deux exercices de suite. La 1ère année, ce résultat était passé de 50 millions à presque 2 milliards, soit +3600% de progression. Du jamais dans le secteur bancaire au Sénégal.

Pour arriver à ces niveaux de performance, il a fallu, selon M. Ndoye, «redéfinir une nouvelle stratégie, moderniser les services avec un progiciel très pointu de banque islamique, une recapitalisation passée de 2,7 milliards à 10 milliards là où la Bceao n’en demandait que 5 milliards, un nouveau manuel de procédures, un développement du réseau, une reconquête de la clientèle. Au final, le bilan est passé de 50 milliards à 170 milliards aujourd’hui».

Des performances managériales qui donnent le tournis et en disent long sur la capacité d’adaptation d’un capitaine au long cours qui a su naviguer, à travers les méandres de la banque, plus souvent, par mauvais temps et qui, aujourd’hui, peut savourer sa victoire et celle de ses équipes qui n’ont pas succombé au mal de mer et au désenchantement.

Le mot de la fin ? «Il faut dire que la finance islamique est une jeune industrie en construction, juste une trentaine d’années au Sénégal, un des pionniers de par le monde. Il nous travailler davantage pour gagner en expertise et en expérience. Aussi, le choix des dirigeants est capital, avec un profil technique et moral irréprochable. Il faut une solide formation de base et un niveau élevé de pratique afin d’appréhender les différentes facettes de notre métier…», donne-t-il comme conseils à ses cadets qui veulent embrasser la carrière.

Chapeau, doyen !

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