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Micro-Assurance : Les revenus faibles ont-ils enfin trouvé la solution ?

par Baye Dame Wade
23 août 2013
En Enquêtes

ENQUËTE ASSUR MicroAssur

Utile mais cher. Tel pourrait être l’intitulé de la perception du rapport entre les populations à faibles revenus et l’Assurance. Aujourd’hui, la Micro-assurance, avec ses coûts bas et ses modalités simples, semble en mesure d’apporter les réponses adéquates. 

«L’assurance ? Ce n’est pas pour les petites bourses. J’emploie au moins 15 tailleurs, mais honnêtement, on n’est pas assuré. Il m’est arrivé de demander des renseignements, mais les prix qu’on m’a donnés étaient trop chers. Je n’y ai plus pensé…». Ces propos de Babacar Samb, Maitre tailleur, dans une petite entreprise employant au moins une vingtaine de personnes, suffiraient pour décrire la conception que bon nombre de gérants de petite entreprise ou évoluant dans des secteurs d’activités à faible capacité financière ont de l’assurance.

Aujourd’hui, les chiffres sont effarants. En effet, près de 80% de la population sénégalaise vit sans assurance-maladie. Pire, certains ne savent même pas à quoi cela renvoie. Et certains ne prennent conscience de son importance qu’après un dommage. C’est l’exemple de Mor Fall, ce vendeur de bois au Parc Lambaye de Pikine. Situé au cœur du Parc, M. Fall a vu à deux reprises, son magasin prendre feu, pendant la nuit. Et à chaque fois, les pertes sont estimées à coup de millions qui partent en fumée mais qui n’ont jamais été dédommagés. Parce que tout simplement, monsieur n’est pas assuré. «La première fois que j’ai eu cette mésaventure, une compagnie d’assurance s’est approché de moi. Mais, c’était cher ce qu’ils me demandaient de payer alors que je venais de connaitre un tel désastre. Un malheur ne venant jamais seul, j’ai connu un autre incendie deux mois après. Là, je connais l’importance de l’assurance, mais c’est encore cher. J’en connais beaucoup qui sont intéressés depuis que j’ai eu ce problème, mais avec la conjoncture, ce n’est pas évident…», soutient-il.

Avec cette cherté, beaucoup avaient recours à l’assurance à crédit, mais depuis que l’Article 13 du code CIMA est entré en vigueur et interdisant le crédit, la donne a changé.

C’est l’exemple de ce gérant de restaurant au Marché Gueule Tapée. «Je travaillais avec un monsieur qui est dans une compagnie d’assurance, il me donnait l’assurance et je payais par tranches. Maintenant, il me dit que ce n’est plus possible», explique-t-il non sans ajouter que depuis lors, il n’est plus assuré.

Aujourd’hui, la réalité sur le marché de l’Assurance est que les cibles ne sont pas très variées. Aussi nombreuses soient-elles, les compagnies ont en commun de viser les personnes et les entreprises très structurés, à l’assise solide. Ce qui impacte considérablement sur les coûts.

Agent de développement communautaire et assistante sociale, cette dame, la cinquantaine, qui a requis l’anonymat, fait partie de celles qui ne voient pas l’intérêt de l’assurance. «On a une mutuelle de santé, c’est tout. Mais, je ne suis pas assurée, ni moi, ni ma famille. C’est cher, je pense que les autorités devraient plus voir les possibilités d’offrir des services beaucoup plus adaptés au pouvoir d’achat des Sénégalais», lance-t-elle.

La Micro-Assurance, la solution miracle ?

S’ils reconnaissent, presque toutes, l’importance de l’Assurance, les populations déplorent, en même temps, qu’elle reste encore chère et très souvent inadaptée à leurs besoins. Si pour les entreprises formalisées, la chose semble plus simple, ce n’est pas le cas pour le secteur informel. Alors, quelle stratégie pour toucher et intéresser ces populations à la taille non négligeable ? Les assureurs semblent avoir trouvé la réponse. C’est du moins la mission première du Pool Micro-Assurance Santé (PMAS). Lancé par six compagnies que sont  NSIA, CNART, CGA, ASS, ASKIA et SALAMA, elles s’engagent à faciliter, aux côtés des autorités, l’accessibilité aux services de soins à l’ensemble des populations, en passant par les groupements organisés du secteur informel.

«L’Assurance-maladie classique coûte très cher et même le cadre moyen ne peut y accéder. Du coup, il fallait trouver une solution pour 80% des populations qui ne bénéficient pas de couverture médicale. Le PMAS a été créé avec l’appui du Centre International de Développement et de Recherche, de l’Agence Française de Développement et celui du Bureau International du Travail, qui ont accepté d’accompagner le projet financièrement et techniquement. Il a été mis en place pour permettre aux Sénégalais d’avoir accès aux soins de santé avec des coûts d’assurances à leur portée, puisque selon les statistiques disponibles, seuls 20% de la population bénéficie d’une couverture maladie...», a déclaré Abdoul Aziz Fall, Directeur du PMAS lors du lancement du Pool.

Avec le PMAS, la cible est, en priorité, les groupements organisés (artisans, commerçants détaillants du secteur informel, paysans, pêcheurs, artistes, etc.), les élèves des banlieues et des zones rurales… Les garanties assurées vont de la consultation aux interventions chirurgicales en passant par les actes ambulatoires, de laboratoire, de radiologie, les maladies, accidents et médicaments en pharmacie privée. Les tarifs sont compris entre 1 290 et 30 900 Fcfa/ an/ personne. Mieux, les prestations sont effectuées en tiers payant, c’est-à-dire une prise en charge directe des frais de soins. Dans leur entendement, ce système facilite l’accès et le financement des soins de santé en évitant aux clients d’avoir à exposer des dépenses pour ensuite se faire rembourser.

D’après une voix autorisée comme Mamadou Faye, Actuaire et patron de Sen Assurance Vie, la Micro-assurance peut être un tremplin vers la Couverture maladie universelle, mais demande, selon lui, quelques efforts, de part et d’autre. «Il faudrait  mettre en place un système d’Assurance maladie universelle basé sur la solidarité nationale. Tout le monde pourra accéder à un minimum de soins de santé sans être obligé de payer directement de sa poche au moment où  il tombera malade, En ce qui concerne les modalités de mise en œuvre, je pense qu’elles doivent  être implémentées de façon progressive. Il s’agira chronologiquement du développement d’expériences pilotes pour la couverture des travailleurs de l’économie informelle et des indigents, de la couverture des travailleurs du Secteur public et du Privé. Il sera aussi envisagé l’extension progressive de la couverture pour les travailleurs des secteurs informels et agricoles, pauvres et non pauvres, pour atteindre une couverture totale de la population à moyen et long terme. Le financement pourrait être assuré par l’Etat, ses démembrements, les bénéficiaires du système et les partenaires techniques et financiers», argumente-t-il.

Son confrère et autre expert du secteur, Mamadou Racine Bathily, détaillant les contours de la micro-assurance, estime que ce sont des besoins objectifs, c’est-à-dire, largement partagés, qui sont visés. Par exemple, la délégation de la prise en charge des soins en cas de maladie, la sécurisation des frais de scolarité de l’enfant, la garantie de la reconstitution du capital en cas d’incendie de l’outil de travail, le remboursement du crédit en cas de décès ou d’invalidité de l’emprunteur, etc. Pour lui, «la seule spécificité se trouve dans le niveau des capitaux assurés (et donc des primes), le circuit de gestion, la simplicité relative des contrats pour les adapter à la cible, dans l’ensemble, moins riche et moins éduquée », dit-il.

Un tremplin vers la Couverture maladie universelle

Depuis que le nouveau gouvernement est arrivé en 2012, la Couverture maladie universelle est placée au cœur des priorités. Et si l’on se réfère aux objectifs du PMAS, force est de reconnaitre qu’il peut bien servir de levier. En tout cas, si l’on en croit M. Mor Adj, Président de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (FSSA), l’objectif est d’atteindre d’ici 2016, plus de 80% de taux de couverture en soins de santé. Un objectif semblable à celui du gouvernement dans la couverture universelle. Selon le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, à l’heure où seulement 20% de la population sont couverts, le travail à faire est énorme.

«Avec le partenariat scellé avec le PMAS, ce taux pourrait être relevé sensiblement, pour atteindre l’objectif de Couverture maladie universelle. C’est dire que nous sommes en ligne droite par rapport aux souhaits du Chef de l’Etat qui porte personnellement le plaidoyer et place la couverture maladie de base au niveau des priorités de son premier mandat. Le PMAS pourrait apporter le professionnalisme et l’expertise nécessaires aux mutuelles de santé qui ont toujours souffert d’un manque d’accompagnement technique pour leur pérennisation. Nul doute que nous développerons des actions communes pour aller vers une couverture universelle. Nous allons appuyer le PMAS, dans la signature de conventions avec les structures publiques de santé, le cofinancement des cotisations par des mécanismes de subventions des primes d’assurance, en particulier pour les populations les plus vulnérables», a assuré Mme Awa Marie Coll Seck.

Mais selon M. Bathily, les moyens de construire et rendre effective cette initiative, article 1 de la vie en commun, « impliquent une gouvernance qui mobilise toutes les ressources nationales, y compris celles qui s’ignorent, celles qui sont enfuies dans la marginalisation, celles qui sont dormantes ou réputées actuellement «inutiles» !…La seule façon d’arriver à une situation aussi révolutionnaire que la matérialisation de cette profession de foi est de restituer le pouvoir aux groupements de base et de leur faire prendre en charge leur implication coordonnée dans le processus. Sur le plan technique, les établissements de soins seront échelonnés et gérés aux niveaux des quartiers, villages, départements, régions et global», analyse-t-il.

Le Sénégal, premier en Micro-assurance en Afrique de l’Ouest

Incluse dans la Micro-finance, la Micro-assurance contribue, elle aussi, à la réduction de la vulnérabilité des ménages assurés et de sécuriser leur revenu.

Aujourd’hui, du fait de leur proximité géographique et de la densité de leur réseau de distribution, les Institutions de Micro-finance (IMF) constituent des canaux appropriés pour distribuer les produits de micro-assurance. «Elles permettent, en effet, de réduire les coûts des transactions et de collecte des primes, facilitant ainsi l’accès des couches défavorisées à la micro-assurance», explique Waly Clément Faye, Responsable Suivi Evaluation à la Direction de la Micro Finance (DMF).

D’ailleurs, des IMF ont développé des produits d’Assurance-santé pour leurs membres. Même si au Sénégal, les chantiers sont énormes, il n’y a pas de quoi envier les autres pays de la sous-région. En effet, selon les chiffres de la DMF, le marché de la micro-assurance est en plein essor au Sénégal qui occupe la 1ère  place en Afrique de l’Ouest et la 7ème en Afrique, selon une étude menée par le Fonds pour l’Innovation en Micro-assurance.

Dans le même ordre d’idées, Mamadou Faye informe que «le 05 avril 2012, le Conseil des Ministre de la CIMA a adopté le Règlement portant réglementation des opérations de micro-assurance dans les états membres de la CIMA. Il définit la micro-assurance comme étant un mécanisme d’assurance caractérisé principalement par la faiblesse des primes et /ou des capitaux assurés, par la simplicité des couvertures, des formalités de souscription, de gestion des contrats, de déclaration de sinistres et d’indemnisation des victimes. La micro-assurance vise à protéger les personnes à faible revenu contre des risques spécifiques en contrepartie du paiement de primes ou de cotisations».

M. Bathily poursuit dans le même tempo en estimant que le développement de la Micro finance, dans notre pays, se lit à travers l’évolution de l’épargne collectée et des crédits accordés dans le Système Financier Décentralisé. «La micro- finance et son développement fulgurant ont démontré, à l’heure de la méga finance internationale, que les petits ruisseaux pouvaient être la source de grands torrents. La révélation de ce marché de demandeurs de ressources pour créer des richesses, qui deviennent progressivement, eux-mêmes, des détenteurs d’un patrimoine dont ils prennent conscience des risques de perte et des moyens de protection, décrit le processus social de transformation d’individus précédemment moins bien armés. Ce qu’il importe de relever ici, en fait de corrélation entre Micro finance et Micro assurance, c’est que le phénomène est une adaptation volontariste, fabriquée, des titulaires de revenus moyens et faibles dans une société capitaliste centrée sur l’individu, dans laquelle les plus faibles, pour survivre, découvrent les vertus de l’union qui fait la force…». 

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