Mouhamadou Moustapha Ba qui défendait le projet de loi de finances initiale (LFI) 2024 devant l’Assemblée nationale, a revenu longuement sur le cadrage du budget 2024 du Sénégal, soulignant que « celui-ci a été élaboré dans un contexte où l’environnement économique mondial est défavorable ».
D’ailleurs, a-t-il dit, les conséquences se font ressentir sur l’économie nationale, notant que la première raison est liée aux conséquences toujours persistantes de la Covid-19, en ce sens que la relance économique mondiale n’est pas encore effective.
À Diamniadio, a-t-il dit, une unité de production de vaccins contre cette pandémie est en train d’être construite. Or, n’eût été la Covid-19, cet investissement devait servir à satisfaire une autre demande sociale, a précisé Bâ, cité par le rapport portant sur les Considérations générales sur le Projet de Loi de Finances de l’année 2024. Le rapport a été adopte ce samedi par les députés réunis en séance pleniere.
La deuxième raison, selon le Ministre des Finances et du Budget du Sénégal, est liée aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
« Le budget a été bâti autour d’une hypothèse de 80 dollars pour le baril du pétrole. Pourtant, au 24 octobre, le baril était déjà à 94 dollars. Aussi, la LFI 2023 prévoyait-elle 450 milliards FCFA de subventions à l’énergie. Au 26 octobre dernier, les subventions étaient de 556 milliards FCFA, alors qu’il restait encore 2 mois de gestion. Donc, le conflit au Moyen-Orient impacte négativement l’économie nationale », a-t-il ajouté.
En outre, a-t-il poursuivi, le conflit russo-ukrainien impacte notre économie, en ce sens que les chaînes d’approvisionnement sont désorganisées et les coûts de transport sont renchéris.
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