S’exprimant face aux députés réunis en séance plénière pour l’adoption du PLF 2024, il a expliqué que ce projet de budget du Sénégal pour l’année à venir est également historique, parce qu’il va permettre au Sénégal de toucher ses premiers revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures.
Mamadou Moustapha Bâ a, en outre, souligné que le PLF 2024 du Sénégal est la dernière loi de finances préparée par un Président de la République qui ne sera pas candidat à sa propre succession, et qui va l’exécuter pendant seulement trois mois
Cependant, a-t-il poursuivi, « le PLF 2024 n’est pas une pièce isolée ». Il s’inscrit, selon le Ministre, dans une stratégie globale commencée depuis 2014 et qui a pour ambition de faire rentrer le Sénégal dans le club des pays émergents, d’ici à 2035. « Cette œuvre collective a déjà réussi à changer le visage de notre pays en moins de dix ans », a-t-il dit, cité par le rapport portant sur les Considérations générales sur le Projet de Loi de Finances de l’année 2024. Le rapport a été adopte ce samedi par les députés réunis en séance plénière.
Troisième Plan d’Actions Prioritaires (PAP 3)
Soulignant que le PLF 2024 s’inscrit en droite ligne du troisième Plan d’Actions Prioritaires (PAP 3) pour la période 2024-2028, Mamadou Moustapha Bâ a indiqué que « toutes les politiques publiques qu’il s’attache à financer tournent autour de la nécessité de relever cinq défis, dont la construction d’une économie compétitive, inclusive et résiliente.
Au nombre de ces défis, l’on note aussi le développement d’un capital humain de qualité et la capture du dividende démographique, le renforcement de la résilience des communautés face aux risques de catastrophes, la consolidation de la gouvernance et la promotion d’une administration publique moderne, transparente et performante.
Il a également indiqué que l’ambition du Gouvernement du Sénégal est de juguler, « dans les meilleurs délais et de la meilleure manière possible », les effets néfastes du coût élevé de la vie, tout en parachevant les chantiers en cours et en créant les conditions d’une dynamisation des activités de production, la création de revenus et d’emplois décents.
Selon le ministre des Finances et du Budget, le PLF 2024 est un budget orienté essentiellement vers la satisfaction des priorités, notamment, le maintien des actions de protection sociale et de soutien aux ménages pour faire face au renchérissement des prix.
Il s’attache aussi à la poursuite des mesures de relance de l’activité économique avec l’accélération des programmes d’investissement (infrastructures, assainissement et santé), à la consolidation des marqueurs sociaux (bourses familiales, PROMOVILLES, PUDC, PUMA, etc.) et au renforcement de la sécurité.
Les axes majeurs dans la prochaine loi de finances
De même, a poursuivi Bâ, les stratégies de rationalisation des dépenses de consommation publique seront poursuivies afin d’accroître les marges de manœuvre budgétaire de l’État conformément aux instructions du Président de la République.
Par ailleurs, la poursuite des investissements dans le secteur de la santé, le renforcement du secteur agricole, le soutien aux ménages les plus vulnérables, le renforcement des projets d’infrastructures (extension de l’exploitation du Train express régional à l’aéroport (AIBD) et le démarrage du BRT constitueront les axes majeurs dans la prochaine loi de finances, a-t-il indiqué.
Au total, il dira que pour toutes ces raisons, ce projet de budget, bâti de manière « prudente et orthodoxe », s’attache prioritairement à trouver des « solutions concrètes sur mesure », de nature à entraîner des répercussions sur le quotidien des citoyens et à relever les défis induits par les tensions géopolitiques à l’échelle mondiale et sous-régionale, pour une relance économique.
Discussion à ce sujet post