Il s’agissait, lors de la rencontre avec la presse, d’évaluer les activités menées lors d’une « caravane de l’entrepreneuriat », le déroulement des financements dans différentes localités du pays et faire le point sur le recouvrement des financements,
La Der/Fj a tiré un bilan positif des « 100 jours de Mme Mbodji » a la tête de la structure, mais dit être confrontée à la hantise du recouvrement.
Autant la Der/fj et ses partenaires se félicitent des résultats atteints en 100 jours avec 12000 bénéficiaires enregistrés dans différentes localités, autant ils sont hantés par la réticence des ayants-droits quant au remboursement de cette dette.
Pourtant le recouvrement de ces millions distribués doit permettre à la Der/fj de pérenniser les opérations en faveur d’autres cibles. Mais le hic, constate Mme Aida Mbodji est que « beaucoup de bénéficiaires ne songent pas au remboursement de cet argent. D’aucuns pensent même que c’est gratuit. Parce que disent-ils, c’est leurs leaders politiques qui les ont financés. »
« Dès qu’on parle de recouvrement, ils se recroquevillent. Et pourtant il faut qu’on en parle. Parce que nous voulons créer des champions. Nous voulons élargir l’assiette. Donc il faut qu’on recouvre », insiste-t-elle. A cet effet, elle a annoncé que la Der/fj a décidé d’activer la direction du recouvrement.
Mme Aïda Mbodji a exhibé également « les cas litigieux avec de fortes sommes d’argent. » Là-dessus, elle a saisi les services de deux avocats qui vont s’occuper des cas litigieux.
La Der/fj veut miser sur la proximité afin de fédérer les bénéficiaires. Raison pour laquelle, la direction fait de « la territorialisation son cheval de bataille pour mieux atteindre ses cibles et son objectif de manière efficace et inclusive. Elle a élaboré cette stratégie de territorialisation visant à rapprocher ses services des bénéficiaires dans chaque département du pays afin d’assurer une présence opérationnelle quotidienne. « D’où l’importance de cette caravane de l’entrepreneuriat encouragée par la banque africaine de développement, (BAD) », selon Aïda Mbodji
Aujourd’hui, constate le directeur des Operations de la Der/fj, Mouhamed Diagne, les chiffres ont évolué suite à des actions inédites.
« Avec des tickets de financement qui passent de 100 mille à 1 million de francs CFA. Nous avons reçu beaucoup de satisfactions chez les populations. Nous avons mis en place 950 millions pour 1500 projets. Et je crois que nous avons connu un résultat positif. Nous avons commencé à avoir les remboursements. Nous devons avoir un taux assez probant pour assurer la plénitude de l’institution. Nous avons des guichets des petites et moyennes entreprises pour les tickets qui vont au-delà de cinq millions de francs CFA. Ce qui veut dire que qui paie peut avoir un autre financement », a exposé Mouhamed Diagne.
Par Amadou Seck
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