En 2015, la corruption s’est renforcée, c’est ce qui ressort d’un rapport de la BAD présenté vendredi 3 juin à Tunis, dans le cadre de la 3ème Rencontre internationale méditerranéenne, qui a traité du thème « Crise, transitions politiques et changements structurels ».
58% des Africains ayant répondu à une enquête de Transparency International pour établir son baromètre mondial de la corruption de 2015, estimaient que la corruption s’était renforcée. C’est à partir de ce baromètre que la BAD a travaillé sur son dernier rapport 2016 intitulé « Les perspectives économiques en Afrique ».
« 64,4% des Africains affirment que leur gouvernement gère mal ou plutôt mal la lutte contre la corruption, tandis que 30,6% pensent que les mesures gouvernementales anti-corruption sont plutôt bien ou bien gérées » indique le rapport produit en partenariat avec l’OCDE et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et aussi plus de 100 chercheurs, économistes, staticiens et experts africains et étrangers.
Autre donnée importante révélée par le rapport: 75 Millions de personnes, usagers des services publics en Afrique subsaharienne avaient versé un dessous-de-table dans les 12 mois précédent l’enquête.
Pour la Banque panafricaine, il est plus qu’urgent de promouvoir les organismes de contrôle et de lutte contre la corruption, de les doter de moyens conséquents afin d’éradiquer le fléau. Si cela n’est pas fait, toute politique visant à faire décoller l’économie du continent sera vaine.
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