Paul Kagamé veut réformer l’Union Africaine en profondeur. Il a désigné neuf personnalités africaines des secteurs public et privé pour réfléchir à cette réforme institutionnelle. Ces personnalités ont commencé leur travail le 31 octobre dernier à Kigali.
L’économiste rwandais Donald Kaberuka, ancien Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) désormais professeur à la prestigieuse université américaine Harvard, Tito Mboweni ancien gouverneur de la Banque centrale d’Afrique du Sud, Strive Masiyiwa magnat des télécoms zimbabwéen, le camerounais Acha Leke associé principal du cabinet mondial Mc Kinsey&Co ont été entre autres cooptés par le Chef de l’exécutif rwandais pour mener à bon port les réformes institutionnelles.
En Juillet dernier lors du sommet de l’Union Africaine, mandat avait été donné au Président Kagamé de remodeler l’institution panafricaine en profondeur.
Outre ses personnalités citées plus haut, quatre femmes ont également été désignées par Kagame : il s’agit de Cristina Duarte ancienne Ministre des Finances et du plan du Cap Vert, Amina J. Mohammed actuelle Ministre de l’Environnement du Nigéria, Vera Songwe la camerounaise Chef du bureau Afrique de l’Ouest et Afrique centrale de la Société Financière Internationale (SFI) et Mariam Mahamat Nour, Ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale au Tchad.
Des hommes et des femmes de talent et de poigne on peut dire pour toiletter l’instance africaine. Notons qu’en janvier 2016, Donald Kaberuka avait été nommé à la tête du Fonds de la paix de l’Union africaine et que Mariam Mahamat Nour, Ministre de l’économie duTchad a notamment travaillé comme conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations unies dans le cadre de la réunion de 2015 sur les objectifs du millénaire pour le développement.
Paul Kagame mise sur l’expertise mais également sur la liberté de ton. C’est pourquoi, il a coopté l’économiste Bissau-guinéen Carlos Lopes. L’intellectuel de renom vient de démissionner de ses fonctions de Secrétaire Général adjoint de l’ONU et Secrétaire Exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et n’a pas hésité pour qualifier récemment le Franc CFA de « mécanisme désuet ».
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