Après son départ de la direction de Banque Atlantique Sénégal, Hassan Kaba revient dans cette interview exclusive à REUSSIR sur sa destination (au niveau de la holding à Abidjan), sur son bilan (qui sort de l’ordinaire), la qualité de ses équipes et son vécu en tant que vecteur de la relation sénégalo-ivoirienne. Entretien.
J’imagine que vous confirmez le surnom de « Hassan, le Sénégalais » qui parait-il, vous va, très bien…
(Rires…) Effectivement, lorsque je me rends à Abidjan, mes amis sénégalais, qui s’y trouvent, m’appellent »le Sénégalais » et en retour, je les appelle »les Ivoiriens ». Il n’y a pas meilleure illustration d’intégration régionale que ce type de fait.
En laissant un poste de la Standard Chartered Bank à Shanghai en Chine pour venir à Banque Atlantique Sénégal, quelle était votre motivation principale ?
Le challenge de rejoindre un jeune groupe bancaire africain et participer à la croissance de ce groupe ainsi qu’au développement de nos économies. Ensuite et cela peut paraître un peu démagogue, je suis un Africaniste convaincu et je ne souhaitais pas être loin de mes racines africaines.
Quels étaient les grands défis à relever ?
Après des années de pertes successives et une visibilité assez faible dans le marché, le défi principal était de rendre profitable Banque Atlantiqueet en faire un acteur financier majeur du pays. Défi relevé à ce jour grâce au travail d’une équipe orientée »Résultats ». La taille du bilan de la banque, qui est passée de 36 milliards FCFA à environ 300 milliards en 05 ans, suffit à illustrer la place de la banque au cours de ces dernières années.
Aujourd’hui, avec le recul, quelles sont les principales leçons à retenir ?
La principale leçon, pour moi, est toute simple : ‘‘il n’y a pas de fatalité, il n’y a pas de marché difficile ou facile. La véritable question est »a-t-on les Hommes et Femmes qu’il faut » ?
L’équipe de Banque Atlantique a faite sienne cette citation du Président John F. Kennedy : »Quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent’’ et elle a considérablement avancé montrant ainsi sa parfaite connaissance du métier et du marché.
Le deal des 250 milliards FCFA à l’Etat du Sénégal doit être l’un des des souvenirs les plus forts ?
Effectivement, cela fait partie des souvenirs les plus forts tant au niveau de la structuration de cette transaction, en moins de 45 jours, que de la qualité de nos interlocuteurs au niveau de la Direction de la Comptabilité et du Trésor Public. A côté de ce souvenir, il y a beaucoup d’autres souvenirs, très forts, notamment avec les Entreprises locales que nous avons accompagnés au cours de ces années au point que la plupart sont, aujourd’hui, leaders dans leurs secteurs d’activités.
On vous connait comme un leader qui sait motiver ses équipes, dites-nous votre secret ?
Il n’y a pas de secret, il faut juste faire confiance à ses équipes en les Responsabilisant tout en mettant en avant la notion de Travail: »Seul le Travail Paie »
En tant qu’acteur de référence de l’axe Dakar Abidjan, selon vous, quel devrait être le rôle de ces deux pays, moteurs de l’intégration ?
Ces deux pays, locomotives de la zone UEMOA, doivent jouer un rôle majeur dans l’intégration de nos économies, en favorisant, par exemple, l’émergence de grands groupes industriels régionaux, en s’associant pour créer de grandes écoles, etc.
Pour revenir à votre futur immédiat, après vous être bien reposé, à quoi devons-nous nous attendre ?
Après ce repos bien mérité, je retournerai au niveau de la holding à Abidjan pour d’autres missions avec encore plus de challenges…
Le mot de la fin pour les Sénégalais qui vous rendent bien l’amour que vous leur portez…
Comme vous l’avez dit, vous-même, je suis moi-même Sénégalais, donc il n’y a pas de fin. (Rires…).
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