Axé sur le thème « l’intégration régionale à l’heure de la Zone de libre-échange continentale africaine », l’objectif indique-t-on est d’échanger sur les enjeux liés à l’intégration régionale, notamment la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le financement des infrastructures régionales et le soutien au secteur privé en vue de permettre aux États de tirer le meilleur bénéfice d’une intégration régionale « plus performante et plus approfondie ».
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a souligné que la vulnérabilité des économies africaines ainsi que leur forte dépendance vis-à-vis du reste du monde, rendent les pays africains moins résilients face à ces crises multiformes et appelle à une production locale accrue et un renforcement des échanges intra africains.
C’est pourquoi une intégration régionale dynamique et cohérente constitue la réponse appropriée à ces difficultés. Elle demeure selon M. Hott, « un instrument essentiel qui pourrait aider l’Afrique à accroître sa compétitivité, diversifier sa base économique et créer suffisamment d’emplois pour sa population jeune ».
De ce fait, « nous devons œuvrer ensemble pour faire de l’intégration un vecteur incontournable du développement de notre continent », lance -t-il.
« L’intégration régionale n’est pas seulement l’impératif pour la transformation des économies fragmentés de l’Afrique, mais elle constitue également les stratégies prioritaires pour renforcer la résilience des pays africains et leur capacité à répondre plus efficacement aux déficits de crises mondiaux tels que le Covid-19 et les impacts de la guerre en Ukraine », a déclaré Ngoné Diop, directrice du bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Selon elle, l’énorme déficit d’infrastructures et le manque de financement constitue une contrainte majeure aux efforts d’intégration. « Dans ces deux secteurs, les besoins de l’Afrique sont respectivement évalués entre 130 et 170 milliards de dollars par an et entre 70 et 100 milliards de dollars par an ».
Pour pallier à ce déficit, Mme Diop a fait savoir que la Zlecaf représente une étape majeure dans les efforts d’intégration de l’Afrique. La Zlecaf pourrait indique-t-elle, changer la donne si elle effectivement exploitée et mise en œuvre par les États membres. Ce qui aura de répercussions positives sur le PIB, la production, le bien-être et le commerce en Afrique ».
La vice-présidente de la Banque africaine de développement, Yacine Fal, quant à elle a déclaré que la Zlecaf devrait permettre de booster le commerce entre les différents États et contribuer à la transformation de l’Afrique en un véritable marché unique où les biens et les personnes circulent librement.
ParTamaltan Inès Sikngaye
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