« Combattre le terrorisme en Afrique c’est aussi travailler pour la consolidation des Etats de droit et la prise en charge des besoins sociaux des populations » a déclaré lundi à Dakar Mohammed Babagana Monguno Conseiller à la sécurité nationale du Nigéria à l’occasion de l’ouverture du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique.
Prenant la parole lors du premier panel intitulé « Défis du terrorisme en Afrique », le Général Monguno dont le pays fait face au mouvement terroriste Bokko-Haram ou Etat islamique en Afrique de l’Ouest, a indiqué que le terrorisme qui se nourrit de la pauvreté et de la misère, doit être combattu en allant chercher les causes historiques qui font que « certains soient tentés par l’extrémisme ».
Un point de vue qui est largement revenu au cours des interventions. Pour Alioune Tine, Directeur Amnesty -Afrique , il s’agit de s’interroger sur le droit à la dignité, le droit à la santé et à l’éducation afin de trouver les réponses au besoin qu’ont les individus , les jeunes notamment, de rejoindre les mouvements jihadistes. C’est « une bataille du sens » dira Alioune Sall Directeur Exécutif de l’Institut des futurs africains, think tank panafricain basé à Pretoria.
« Il faut repenser le terrorisme, s’inscrire dans le temps long pour arriver aux transformations structurelles que demandent la lutte contre ce fléau. A défaut, nous n’aurons que des victoires à la Pyrrhus. Nous devons nous poser la question à savoir dans quel monde nous trouvons-nous » a suggéré le spécialiste de la prospective.
La première plénière a donné le coup d’envoi des travaux de la seconde édition du Forum de Dakar pour la Paix et la sécurité en Afrique. Pendant deux jours, experts militaires, spécialistes de la sécurité, chef d’entreprises, observateurs, ministres venus de tous les coins du globe, vont échanger sur les problèmes liés au terrorisme et les défis de sécurité en Afrique.
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