La confirmation dans la Note de conjoncture du 1er trimestre 2013 où la Direction de la Prévision et des Etudes économiques (DPEE) tire la sonnette d’alarme. Une croissance au ralenti, dans presque tous les secteurs. Des entrepreneurs, le moral au ras des pâquerettes. Ces enquêtes montrent un 1er trimestre, «marqué par un environnement des affaires précaire pour l’ensemble des sous-secteurs». Seulement deux ratios pour le corroborer. Ils sont 69,3% des industriels et 69,5% des entrepreneurs en BTP à se plaindre de la morosité de la situation économique.
S’il faut y ajouter, avec l’adoption du nouveau Code Général des Impôts, qu’il est fait obligation à ces hommes d’affaires de produire un quitus fiscal avant de se faire payer leurs dettes par l’Etat, vous comprendrez aisément combien le malaise est grand chez ceux qui font tourner la machine économique. Surtout que l’Etat est le premier agent économique du pays avec une commande publique de presqu’un millier de milliards Fcfa. Un gros pactole qui fait saliver nos gouvernants qui cherchent, par tous les moyens, à passer à travers les mailles du filet coercitif du gendarme des marchés publics, la bien-nommée Autorité de Régulation des Marchés Publics. Ainsi, est perçue, par les acteurs, l’opération de «toilettage» suspecte du Code des Marchés Publics, initiée par le ministère des Finances, sans passer par le canal de l’ARMP. Cela fait quand même un peu désordre, surtout en référence à un passé récent de tripatouillage du Code par un certain Karim Wade…
Aussi, les acteurs de l’Hôtellerie et du Tourisme, au grand complet, crient leur désarroi avec la décision souveraine de l’Etat, mais économiquement inopportune, d’appliquer la réciprocité des visas à partir du 1er juillet. Elle risque d’engendrer un manque à gagner de 105 milliards Fcfa et en perspective une chute drastique de la fréquentation de la Destination Sénégal, des fermetures d’entreprises et des pertes de milliers d’emplois en cascade. Tout ça uniquement pour flatter l’égo, mal placé, de quelques compatriotes qui pensent redorer ainsi, notre fierté nationale en faisant faire la queue aux Toubabs qui viennent chez nous, pour dépenser leur agent. Alors qu’ils ont tellement de choix, ailleurs… C’est comme si nos gouvernants avaient perdu la tête…
Il est temps pour eux, de se ressaisir. De revenir, si possible, sur certaines décisions qui frisent l’irresponsabilité, pour ne pas dire l’inconscience. Le Sénégal nous appartient. C’est notre devoir commun de le développer, chacun dans sa sphère de compétence. A bon entendeur…
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