Pour autant, les retombées économiques sont plutôt modestes. Juste une reconduction des dispositifs préférentiels à l’exportation dans le cadre de l’Agoa. Le Sénégal y est éligible depuis l’après-11 septembre grâce au soutien de Wade à son ami Bush. Même si les résultats sont très loin des espérances… Peut-être les financements du Millenium Challenge Account (MCA) dans les régions Nord et Sud du pays. Pour tout dire, rien de nouveau sous les cieux… Ou bien les subventions de la coopération américaine pour accompagner les programmes de développement rural, à la base, dans l’Agriculture, l’Education, la Santé. Des actions de développement durable, déployées depuis longtemps…
En fait, les Américains voulaient plébisciter la forte tradition démocratique et les alternances électorales successives qui font du modèle sénégalais, un exemple à suivre pour le reste de l’Afrique. Et la délégation des businessmen US pouvaient attendre l’étape de l’Afrique du Sud pour discuter affaires avec des partenaires de taille.
Obama parti, et après ? Les effluves des rêves les plus fous s’étant évaporés, il a fallu revenir sur terre, à la réalité quotidienne des délestages croissant avec la chaleur estivale, les risques d’inondations avec les premières pluies. Et puis, les Goorgorlou* qui ont encore du mal à assurer la DQ** avec la cherté des prix des denrées de base, malgré les assurances du gouvernement. Bref, la galère au quotidien…
Certes, le Sénégal peut engranger des retombées économiques positives de cette visite si nos autorités sont en mesure de battre le fer pendant qu’il est encore très chaud. C’est-à-dire, mener une vaste campagne de promotion tous azimuts de la Destination Sénégal au niveau du Tourisme, des Investissements, du Commerce au pays de l’Oncle Sam. Il y a toute une stratégie à dérouler pour capitaliser là-dessus. Reste à savoir si nos pouvoirs publics en ont les ambitions et les moyens. Wait and see !
Aujourd’hui que tous les voyants sont au vert concernant le Sénégal sur le plan international, c’est vraiment le moment ou jamais, pour Macky Sall et son staff, d’en profiter pour attirer les gros investissements directs étrangers. Là aussi, il faut que le gouvernement arrive à mettre sur la table de grands projets, bien montés d’infrastructures, suffisamment bancables et le tour est joué. Espérons…
Et Macky Sall doit comprendre que son destin n’est pas de penser à sa prochaine réélection, mais plutôt de marquer très fort, son empreinte de son passage, dans l’Histoire. Comme un bâtisseur visionnaire et rénovateur. Pour y arriver, il lui faut prendre de la hauteur, se départir des combinaisons politiciennes et des compromissions à la petite semaine. S’il a vraiment le sens de l’Histoire, il peut beaucoup faire pour ce pays…
Notes : *Débrouillard | **Dépense quotidienne
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