Aussi, avait-il mis en place tout un système avec un amalgame de prête-noms, de sociétés- écran, un réseau de hauts-fonctionnaires à genoux, de magistrats aux ordres, d’auxiliaires de justice corrompus, de corps de contrôle aux ordres. Bref, une Mafia organisée qui lui obéissait au doigt et à l’œil… On comprend alors, mieux maintenant, pourquoi la Presse l’avait surnommé, à juste raison, «Ministre du Ciel, de la Terre et de ce qu’il y avait entre les deux…» !
Jusqu’à aujourd’hui, on se pose des questions sur comment un homme sensé, jouissant de toutes ses facultés mentales, a pu échafauder tout ce montage machiavélique pour s’arroger, quasiment, toutes les ressources de ce pays ? Comment tout ça a pu se produire dans ce Sénégal du 3ème millénaire ? Un pays, chanté partout auparavant, comme un modèle de démocratie et de gouvernance en Afrique. Un pays qui dispose de tout l’arsenal juridique et judiciaire et qui a ratifié toutes les conventions normatives internationales…
Bon Dieu ! Sommes-nous vraiment les Damnés de la Terre ? Nous qui croyions qu’on était les plus intelligents, les plus évolués et les plus avant-gardistes ?
Karim Wade, son père et tout leur clan nous avaient pris, nous citoyens-électeurs -contribuables sénégalais, pour des «moins que rien», rien que des «vaches à traire» et voilà le résultat de ce braconnage scandaleux de nos deniers publics…
Maintenant, le Président Macky Sall et la Cour de répression de l’enrichissement illicite savent quoi faire. Il faut que justice se fasse ! Pour que, définitivement, le «cas Karim Wade» serve de contre- exemple à prohiber par tout gestionnaire public. Un message fort qu’il faut lancer pour que tout manquement soit réprimé à la mesure du forfait commis.
Surtout à l’endroit de nos nouveaux gouvernants qui ne semblent pas avoir tiré la «leçon Karim Wade». Depuis un an qu’ils sont au pouvoir, on n’a pas du tout l’impression que leur discours sur la «Rupture» soit matérialisé dans les faits. On se croirait plus dans une logique de continuité dans ce qui ressemble fort à une mal gouvernance au sommet de l’Etat et de ses démembrements. La presse ne cesse de faire la chronique des actes de concussion, de népotisme, de non-transparence dans les marchés publics, de la montée en flèche des «gré à gré»… Bref, les échos qui nous parviennent n’augurent vraiment rien de bon. Il est encore temps, Monsieur le Président, de renverser la tendance et d’imprimer une nouvelle cadence. Pour une gouvernance plus propre, sobre et vertueuse…
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