Les événements que vous allez lire se sont déroulés entre le soir du vendredi 31 juillet et celui du samedi 1 août 2015 sur la route nationale 6 qui mène de Dakar à Ziguinchor lors de mon premier jour de congé. Cette journée va être l’une des plus longues de ma vie.
Farafégni-Sénoba-Bigona : La pluie calme tout
Le rappel des troupes se fait durant la traversée et tout le monde est prévenu, il n’y aura pas pause après la traversée. Le jeu d’équilibriste du chauffeur reprend, car il faut éviter les troncs d’arbres jonchés sur la route à cause de la foudre. En dehors du contrôle des pièces d’identité par les autorités gambiennes et celles sénégalaises à certains check point, la route est bonne dans son ensemble. Elle est surtout tranquille. La pluie nous souhaite la bienvenue en Casamance et chasse les enfants et autres animaux loin du bitume. Bignona est proche et c’est la nature des cultures qui l’annonce.
Nous traversons plusieurs villages dans lesquels on voit des groupes de jeunes paysans, Kadjandous à leurs mains, entrain de danser et chanter en labourant la terre. En effet, le paysage est marqué par des rizières et des champs d’arachide. Toutefois, l’attention du voyageur et attirée par les tas de mangues et ou de « Mads » qui jonchent la route. « Le mois d’août en Casamance est celle des mangues dites Két », précise l’un des passagers à l’étonnement d’un des enfants du voyage. Oui ! Le spectacle d’une vendeuse de mangue assise sur un tas plus haut que sa personne a fait bondir l’enfant qui a sollicité un arrêt du chauffeur et la poche de son père pour en acheter. Une attitude qui a fait rire tout le monde. Il s’est retrouvé avec un sac plein de fruits et un père gêné par le comportement son fils. Il fait presque 20 heures et nous entrons à Bignona. Le manque de lumières et la présence de la pluie obligent le chauffeur a roulé lentement. Les jambes sont lourdes et le corps fatigué, mais, il reste encore quelques kilomètres à faire et la pluie a redoublé d’intensité.
Bignona-Ziguinchor : La tuile
Alors qu’on a été épargné depuis le début du voyage par des ennuis mécaniques, c’est à la sortie du village de Tobor sur la digue-route qui traverse le fleuve Casamance que la voiture a commencé à faire des siennes. Un petit bruit répétitif alerte l’attention du chauffeur qui est obligé de descendre. « Un problème de radiateur », a-t-il lancé à notre attention tout en sollicitant l’aide des hommes pour réparer la panne. A 3, après 30 minutes ont a pu colmater le problème en attendant d’arriver à Ziguinchor. Sur cette même digue, plusieurs voitures connaissent des avaries. Les vendeurs de produits halieutiques qui jonchent la route ne peuvent pas écouler leurs produits tant les eaux sont importantes. La force du courant a déplacé les pavais et les eaux ont envahi les nids de poules causant des nombreux problèmes aux organes des véhicules. Cependant, tout cela n’avait plus d’importance pour les passagers. Les lumières de la ville depuis le pont Emile Badiane ont gommé les effets du si long voyage vers le Sud. Il fait plus de 22Heures 30 quand le moment de se dire au revoir est venu. La pluie aidant, cela fut des moments courts et humides. Cependant, un nouveau problème se dressait devant eux. Comment faire pour rallier sa demeure sous cette pluie battante alors que les taximan et autres conducteurs de moto-jakarta ont préféré se protéger ? Mais ça, c’est une autre histoire. A suivre…
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