La Tabaski a vécu. La ville de Dakar et les villes du Sénégal ont retrouvé leur rythme normal. Pendant les quelques jours ou semaine qui ont précédé la fête, la capitale a été mise sens dessus dessous. Les vendeurs de moutons, les vendeurs de foins, marchands ambulants, tailleurs, tabliers, restauratrices ont tous voulu profiter de ce grand moment de dépenses chez les musulmans sénégalais. Ils laissent derrière eux une ville sale, des tonnes de déchets venant de bêtes sacrifiées et des ordures ménagères de tout type, rejets de provisions ayant servi aux victuailles de la veille, ont inondé certaines voies, charriées par les pluies intenses de ces dernières heures comme l’a constaté l’APS.
Autre endroit même décor. A Saint-Louis du Sénégal, la situation est identique en ce lendemain de fête. L’odeur est saumâtre et contraste avec la beauté du bord du fleuve.
Le cadre de vie de nos villes est perpétuellement mis à rude épreuve. Il y’a d’une part la surpopulation, la concentration des activités économiques administratives dans les centres urbains et surtout l’absence d’une véritable politique de la ville. Qui pense nos villes ? Nos dirigeants semblent plus intéressés par les petites querelles politiciennes que par le développement d’un véritable projet de ville.
Ce qui est paradoxal, c’est que les autorités parlent parfois de modernisation de la cité et même de Smart City, Toutefois, ça ne reste que dans le discours, parce qu’ils aiment bien parler comme tout le monde, avoir les termes à la mode, être dans l’air du temps…
Aujourd’hui, ce qu’il faut c’est un « smart Citizen », un « engaged city», autrement dit, une ville dans laquelle les gens s’engagent et prennent position. On me dira, que pour prendre position, il faut savoir ce qu’il se passe et surtout savoir qu’en tant que citoyen tu peux agir sur ton devenir.
Crédit photo: dakar-echo.com
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