Selon nos confrères de Jeune Afrique, à travers un reportage publié ce 29 aout, au Sénégal, la filière arachidière a connu une production record grâce au dynamisme des recherches de variétés résistantes et à la suppression des taxes à l’exportation. Cette filière est devenue aujourd’hui le quatrième produit d’exportation du pays et occupe au moins 4 millions de Sénégalais.
D’après les chiffres du gouvernement, le Sénégal a enregistré pour cette campagne agricole 2017-2018 une production record de 1,4 million de tonnes. Après avoir longtemps souffert, la filière est en plein renouveau dans ce pays qui est l’un des plus gros producteur d’arachide en Afrique. Au Sénégal, elle occupe près de 70 % des actifs dans le monde rural, leur procure l’essentiel de leurs revenus annuels. Selon des chiffres de la Banque mondiale datant de 2016, environ 480 000 ménages ruraux cultivaient l’arachide.
L’arachide constitue une filière essentielle à l’économie du pays, et l’État a pris des mesures afin de redynamiser le secteur. À Taïba Niassene, à une cinquantaine de kilomètres de Kaolack, d’où vient une grosse partie de la production, les paysans ont reçu des semences subventionnées par l’État. Avant d’être distribuées, celles-ci sont minutieusement étudiées et testées à l’institut Sénégalais de recherche agronomique (ISRA).
Quatrième produit d’exportation du Sénégal, elle rapporte chaque année au pays entre 20 et 70 milliards de francs CFA. Pour soutenir les ventes à l’extérieur, le gouvernement a par exemple décidé de suspendre la taxe imposée aux exportations.
Par ailleurs, la Chine qui est le principal acheteur de l’arachide sénégalaise a enregistré lors de la dernière campagne une bonne récolte atteignant 18 millions de tonnes contre des besoins estimés à 16 millions de tonnes, après plusieurs années de sécheresse. Le pays tente donc de s’adapter à des normes sanitaires internationales afin de conquérir d’autres marchés, notamment européens, afin d’écouler cette production record. Mais l’autre clé pour développer le secteur est la transformation de l’arachide sur place.
Par Tabaski Thiam DJIGHALY
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