Pour une première, ça a été une vraie réussite. En fait, la représentation des syndicats, des entreprises, de l’Etat et de tous les acteurs qui évoluent dans le monde de l’assurance a marqué les échanges et les débats qui ont permis d’en savoir un peu plus sur les assurances que les compagnies peuvent offrir aux salariés pour finir leurs vieux jours dans la sérénité.
D’après le président de la Fédération Sénégalaise des Sociétés d’Assurance (FSSA), Mor Adj, dans un pays comme le Sénégal comptant plus de 12 millions d’habitants, seul 1% de la population a contracté cette assurance-vie. Ce phénomène est jugé anormal. Pour lui, des pays comme la Côte d’Ivoire dépassent de loin le Sénégal sur ce plan. Ainsi, le poids de l’assurance-vie au Sénégal tourne autour de 20% du chiffre d’affaire des compagnies.
Pour le président Adj, les Sénégalais doivent avoir ce réflexe d’anticipation face à la retraite complémentaire et à l’indemnité de fin de carrière. Pour lui, les avantages le justifieraient amplement quand il prend l’exemple des ex-employés d’Air Sénégal International qui, après liquidation de leur entreprise, ont pu bénéficier des services de l’assurance à travers des indemnités de fin de carrière.
Par ailleurs, selon le consultant Mamadou Racine Bathily, l’Etat a mis en place les voies et moyens de réaliser avantageusement les objectifs d’épanouissement des salariés et d’augmentation des bénéfices nets des employeurs. Sans comprendre ses recettes présentes ni futures.
Pour M. Bathily, l’Etat a fait des efforts collaboratifs à l’endroit des assureurs pour un suivi et une gestion de leurs intérêts. «L’Etat vient d’offrir aux entreprises de pouvoir de s’acquitter des charges d’exploitation normales, sans être, en plus, comme c’était le cas précédemment, obligées de réintégrer ces débits dans leur base d’imposition sur le revenu», précise-t-il. Pour M. Bathily, l’assurance-vie est très importante dans l’économie d’un pays comme le Sénégal parce qu’elle «mobilise 4 fois plus d’épargne que l’impôt légal», fait-il savoir.
La représentation de l’Etat, qui est l’une des parties prenantes, sera notée par la communication de son représentant. Selon M. Mamadou Dème, Directeur des Assurances, l’Etat a pu apporter des éclaircissements sur certaines questions ; à savoir la volonté et la part de responsabilités de l’Etat par rapport au bien-être du secteur aussi bien pour les assureurs que pour les assurés. Selon lui, l’Etat a joué pleinement son rôle dans la croissance de l’assurance-vie et l’indemnité de fin de carrière.
Seulement, la grosse inquiétude des acteurs est que les Sénégalais ne semblent pas être prêts à s’assurer même si, dans une certaine mesure, le fonds financé pour l’indemnité de fin de carrière émane d’une convention entre l’entreprise et le salarié.
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