Agriculture Sénégalaise : La BM s’inquiète de sa dégradation

La Banque mondiale a dans son rapport 2014 sur le Sénégal fait état de la dégradation continue du secteur agricole au Sénégal. Pour la deuxième fois au cours des trois dernières années, la production agricole a connu une baisse. Selon les estimations, indique le rapport, la production céréalière a enregistré une baisse de 12 % par rapport à 2012 et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

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L’agriculture est dans un mauvaise passe. Ce n’est même plus un secret. Hier, en présentant son rapport sur la Situation Economique du Sénégal, la Banque mondiale a encore mis le doigt sur la plaie. Selon l’institution, la faiblesse continue du secteur agricole constitue une matière à réflexion. Pour la deuxième fois au cours des trois dernières années, la production agricole a connu une baisse. Selon les estimations, indique le rapport, la production céréalière a enregistré une baisse de 12 % par rapport à 2012 et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La production arachidière a connu une légère hausse (2 %), mais elle est restée en deçà de la moyenne des cinq dernières années. La réduction des terres cultivées, le recours insuffisant aux semences certifiées et l’irrégularité des précipitations ont été les principales causes de ces déficits agricoles. La pêche, secteur vital, a continué de subir les effets de la surpêche et n’a quasiment pas enregistré de croissance (1,0 %).

De même, souligne le rapport de la Banque mondiale, le secteur privé formel a également connu des difficultés. Les activités extractives ont baissé de 24,7 % en 2013 en raison notamment de problèmes dans le sous-secteur du phosphate (les ICS) qui représente désormais une part importante des prêts non productifs du secteur bancaire. La production d’huile de table a diminué de 26,1 % lorsque la production d’huile d’arachide a chuté. En effet, cette chute se justifie par le fait que les transformateurs locaux ne pouvaient pas concurrencer les prix que les acheteurs étrangers proposaient pour l’achat de l’arachide brute.