L’administration américaine vient de prolonger de dix ans l’AGOA. Ce dispositif offre des possibilités économiques essentielles en soutenant l’intégration régionale, en aidant les entreprises africaines à gagner en compétitivité et en favorisant un environnement propice aux investissements du secteur privé.
Les liens de partenariats économiques qui lient l’Afrique et les Etats-Unis d’Amérique à travers l’AGOA est bien parti pour duré dans le temps. En effet, la semaine dernière, le Congrès américain avait présenté plusieurs propositions de loi qui sont importantes pour l’avenir économique et les intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Parmi celles-ci, il y a l’AGOA qui porte sur une prorogation de dix ans de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), texte qui servi de pierre angulaire aux relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique et qui a considérablement étendu le commerce des États-Unis avec l’Afrique au cours des quinze dernières années.
Il faut dire cette prolongation n’est pas une surprise. Déjà en visite au Ghana, en 2009, le président Obama a souligné l’importance de l’engagement américain à l’égard de l’Afrique lorsqu’il a déclaré : «Je ne considère pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part ; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté – des partenaires de l’Amérique en faveur de l’avenir que nous souhaitons pour tous nos enfants. Ce partenariat doit reposer sur la responsabilité et le respect mutuels».
Mieux, lors du sommet États-Unis-Afrique de l’an dernier, le président a demandé au Congrès de renouveler l’AGOA bien avant son expiration en septembre 2015, et nous nous félicitons que la proposition de loi présentée la semaine dernière non seulement proroge l’AGOA pour la plus longue durée de son histoire mais aussi apporte des améliorations qui vont moderniser et accroître les performances de ce programme.
Depuis son adoption en 2000, l’AGOA a été un catalyseur du partenariat croissant entre l’Afrique et les États-Unis. À une période charnière du développement du continent, l’AGOA a offert des possibilités économiques essentielles en soutenant l’intégration régionale, en aidant les entreprises africaines à gagner en compétitivité et en favorisant un environnement propice aux investissements du secteur privé. Depuis l’introduction de ce programme, les exportations de produits non pétroliers ont plus que triplé ; elles sont à l’origine d’environ 350 000 emplois directs et de centaines de milliers d’emplois indirects, selon des groupes commerciaux du secteur de l’habillement. L’AGOA encourage et reflète nos valeurs communes en fournissant des incitations à adopter une bonne gouvernance, des politiques favorables à la croissance et au développement, notamment dans le domaine du droit du travail et des droits de l’homme.
En soutenant le développement de l’Afrique, l’AGOA procure aussi des avantages économiques tangibles aux États-Unis. Depuis 2000, les exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne ont plus que triplé avec la montée de la classe moyenne africaine de plus en plus à même d’acheter des produits de qualité fabriqués aux États-Unis. Les entreprises africaines ont recherché davantage de facteurs de production, d’expertise et de partenariats auprès des États-Unis. Les investissements américains en Afrique créent de bons emplois et des revenus supérieurs pour les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique. En encourageant la prospérité, la paix et le développement, des programmes commerciaux tels que l’AGOA soutiennent la politique étrangère et les objectifs stratégiques des États-Unis, en Afrique et ailleurs.
À maintes reprises, le président Obama a clairement affirmé son soutien à la prorogation à long terme en douceur de l’AGOA. Le mois dernier, il a notamment envoyé une lettre aux dirigeants du Congrès s’occupant des questions commerciales*, dans laquelle il déclarait qu’une prorogation à long terme de l’AGOA « indiquerait incontestablement notre intérêt stratégique commun pour le soutien d’un avenir prospère en faveur du continent africain ».
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