La perte annuelle due aux flux financiers illicites sur le continent africain se chiffre à plus de 50 Milliards de dollars chaque année annonce la Banque Africaine d’Exportation-Importation (Afreximbank).
Les flux financiers illicites étaient au centre du troisième forum annuel de Customer Due Diligence et Corporate Governance à Kigali au Rwanda. Le constat est amère. Sur ces 50 dernières années, L’Afrique a perdu 1.700 Milliards de dollars à cause des flux financiers illicites.
Pour Claver Gatete, Ministre rwandais des Finances qui a présidé la cérémonie d’ouverture du forum Afreximbank, ces flux illicites plombent tout effort de développement.
« Les activités illicites ont des implications importantes pour la croissance et le développement économique et pour la solidité financière des banques et des entreprises… Elles entravent les activités économiques légitimes, découragent les investissements, créent des soupçons et minent la légitimité du gouvernement » a souligné Claver Gatete.
Afreximbank à l’initiative du forum va lancer une plateforme en ligne dénommée African Customer Due Diligence Repository afin de fournir une source centralisée de données nécessaires pour mener des contrôles de crédibilité sur les contreparties africaines, permettant ainsi de diminuer le coût du financement du commerce dans le continent . Cette mesure, selon George Elombi, Vice-Président Exécutif d’Afreximbank, institution financière africaine chargée de la gouvernance d’entreprise et des services juridiques va protéger les activités économiques légitimes.
« Les crimes financiers, aggravés par la faible capacité de gouvernance d’entreprise, risquent de faire dérailler l’activité économique légitime et de ralentir le développement des marchés financiers essentiels pour une allocation optimale des capitaux pour soutenir la transformation structurelle des économies africaines », a expliqué George Elombi.
L’Afrique doit agir au plus vite pour réguler ces crimes qui ont un impact négatif sur ses économies. Les participants au forum ont insisté sur la nécessité de coordonner les efforts au niveau continental pour venir à bout du fléau. Il a été beaucoup question d’utiliser entre autres, internet et les nouvelles technologies dans cette lutte.
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