Les gouverneurs africains de la Banque mondiale et du FMI, qui viennent de participer au CauCus Africain dans la capitale béninoise ont adopté qu’ils ont intitulé la « Déclaration de Cotonou » : le continent a besoin d’un soutien financier massif et à des taux préférentiels pour soutenir les efforts de développement.
Pendant 2 jours, du 4 au 5 août dernier, les ministres des Finances des 54 nations africaines (sauf ceux de la CEMAC pour divers raisons) ainsi que les gouverneurs des banques centrales du continent étaient réunis au Palais des congrès de Cotonou pour le « Caucus africain Banque mondiale-FMI 2016 ».
Le constat général est que les institutions internationales ne font pas assez pour l’Afrique. Les gouverneurs africains attendant de la Banque mondiale et du FMI « un appui technique adapté pour rendre les économies africaines plus résilientes aux chocs notamment exogènes ».Romuald Wadagni, Ministre des Finances du Bénin, s’est exprimé sur le contenu des échanges
« Nous ne pouvons plus rester en marge du développement. L’époque où l’Afrique était le continent où on faisait juste le strict minimum pour le développement est révolu. Nous nous sommes entendus pour prendre des engagements clairs de bonne gouvernance et de transparence. Aux institutions de Bretton Woods de nous accompagner par des financements massifs et des taux préférentiels », a expliqué Romuald Wadagni.
De son coté le rwandais Donald Kaberuka, ancien Président de la Banque Africaine de Développement (BAD), a au cours d’un panel qu’il a dirigé insisté sur la nécéssité d’avoir un soutien des institutions de Bretton Woods pour stimuler la croissance.
Mettant le doigt sur les plaies africaines en matière de développement , à a savoir : la bonne gouvernance, la gestion des ressources naturelles ou encore la transparence, Carlos Lopes. Secrétaire Exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique a rappelé les obstacles majeurs aux investissement dans le continent. L’économiste a conduit le panel sur le « renforcement des politiques des institutions et de la coopération internationale pour répondre au défi de la mobilisation des ressources internes ».
Par ailleurs, les économistes en chef du continent ont demandé au FMI et à la Banque Mondiale d’accorder plus de places aux experts africains dans les organes de décisions dans un souci de favoriser la diversité. D’ici le prochain Caucus africain au Bostwana en juillet 2017, espérons que les choses évolueront dans le bon sens.
Crédit photo: news.acotonou.com
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