« Le sens que nous donnons à cette cérémonie est de montrer que nos États peuvent se développer si nous accompagnons les Petites et Moyennes Entreprises (Pme) qui sont les véritables moteurs de la croissance économique », a indiqué Fatou Dyena Bâ, Directrice du Bureau de Mise à Niveau.
Pour ces 31 entreprises, c’est 5,8 milliards de francs CFA d’investissements privés qui seront réalisés, 1,7 milliards de primes octroyées, 1029 emplois consolidés et 485 nouveaux emplois.
« Elles sont au total 31 entreprises qui vont être accompagnées dans de différents programmes de mise à niveau spécifique et global. C’est un programme spécial que nous développons avec la coopération allemande dénommée ++ initiative spéciale, formation et emploi++, et le programme ville durable qu’on est en train de dérouler avec la Coordination des Nations Unies pour le développement industriel qui est financé par le Fonds mondial pour l’environnement », a dit Mme Fatou Dyena Bâ.
À travers ces conventions, explique-t-elle, « le BMN s’engage à accompagner les entreprises, pour leur permettre de réaliser des investissements de production aux fins de leur permettre d’améliorer leur compétitivité. Et donc ces investissements vont leur permettre de mieux se positionner sur leur marché. En contrepartie, le Bureau de Mise à niveau va les appuyer avec des subventions sous forme de primes qui vont être octroyées à ces entreprises ». La Directrice du BMN a également précisé que « ces entreprises ont un délai d’un an à 18 mois pour mettre en œuvre leur projet d’investissement ».
De même, neuf entreprises qui ont déjà réalisé leur plan d’investissement ont reçu de label du Bureau Mise à Niveau. Elles servent selon Mme Fatou Dyena Bâ, « de modèle pour les autres qui ont signé leurs conventions aujourd’hui. Et leur montrer que c’est possible. Que quelques fois, le processus semble lourd, pénible et compliqué, mais si l’entreprise est motivée et à l’ambition de se développer, elle peut y arriver ».
Le Président du Comité de pilotage du BMN, Antoine Ngom, a salué l’engagement de ces chefs d’entreprises qui ont réussi jusqu’ici à mettre en œuvre ce qui selon lui, était au départ une idée de projet et à la maintenir sur une trajectoire de développement malgré les multiples obstacles liés à la conjoncture économique mondiale particulièrement difficile ces dernières années.
Selon toujours ses mots, les entreprises en décidant de s’engager dans un plan de mise à niveau, adaptent leurs outils de production et de management aux meilleurs standards internationaux. Ce qui les hissera parmi les plus performantes et leur permettra d’être plus compétitives et de faire face à une concurrence de plus en plus rude.
Abdou Karim Fofana, Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME a déclaré pour sa part : « la mise à niveau constitue pour l’entreprise une exigence continue et rigoureuse pour sa survie et son développement. Elle se traduit par une double transition portée d’une part par l’acquisition d’une compétitivité durable en termes de qualité, d’innovation, de prix et d’autre part par une capacité de surveillance et de maitrise d’éducation technologique et d’étude des marchés ».
Il a rappelé dans ce sens que cette démarche reste pour l’entreprise « une action volontariste reposant sur le leadership du chef ou de de la cheffe d’entreprise, son ambition à réaliser des performances plus fortes et plus durables ».
Abdou Karim a noté que l’expérience sénégalaise de la mise à niveau des entreprises s’est inscrite dans « une bonne dynamique de partenariat public privé fortement soutenue par les partenaires au développement du Sénégal ».
« La mise à niveau constitue un véritable pilier qui contribue de manière significative à la transformation structurelle de l’économie, le développement d’un secteur privé fort, axe majeur du Plan Sénégal Émergent (Pse) », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Issa Mboup représentant du Comité de surveillance du Fonds de Mise à Niveau (FMN) a fait savoir que « le Fonds dont nous assurons la surveillance, est de plus en plus sollicité avec la demande croissante des PME, et ne permet pas au Bureau de Mise à Niveau de jouer pleinement son rôle dans l’accompagnement des entreprises ».
Il lance un appel aux autorités, mais aussi aux différents Partenaires techniques et financiers afin qu’ils renforcent davantage les fonds de la mise à niveau.
Tamaltan Inès Sikngaye
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