La montée du sentiment antimondialiste pourrait être au coeur des discussions lors du sommet du G20 les 4 et 5 septembre prochains. C’est la conviction du Professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’université Luiss de Rome Giuseppe Sacco.
Les mutations que vivent le monde anglo-saxon avec des événements comme le du Brexit, la candidature de Donald Trump à la présidentielle américaine sont autant de phénomènes qui participent à la montée du sentiment antimondialiste.
Pour Giuseppe Sacco Professeur de Sciences politiques interrogé par Xinhua, ce sentiment ne cesse de progresser et pas où on l’attend souvent.
« Ce qui est le plus fascinant, c’est que cette tendance ne se manifeste pas dans un pays comme la Grèce, par exemple, qui a été durement frappée par la crise financière mondiale et par les mesures d’austérité qui ont suivi, qui sont facilement attribuables à la mondialisation de l’économie » a soutenu le spécialiste en relations internationales.
Selon lui des événements politiques de la première importance ont actuellement lieu à l’échelle mondiale, et ils pourraient dévier le programme du G20 ( les 19 plus grandes économies mondiales et l’UE) ou du moins l’influencer.
En tout cas, la Chine qui préside le G20 pour cette année et accueille le sommet (ville de Hangzhou) en dévoilant le thème du prochain sommet » la construction d’une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et sans exclusion » a indiqué la voie à suivre. En effet, Pékin cherche depuis longtemps à transformer le mécanisme de réponse aux crises du G20 en un mécanisme de gouvernance économique mondiale à long terme. Des crises qui ont pour nom : croissance, emploi, environnement, éducation ect.
Jusqu’ici, les multinationales des économies développées ont été les principales bénéficiaires de la mondialisation, tandis que les cols blancs et les classes moyennes de nombreux pays en ont peu profité, ce qui a favorisé l’émergence du sentiment antimondialiste. Aujourd’hui, il appartient aux dirigeants politiques du monde de renverser la tendance et ouvrir davantage les marchés aux entreprises des pays émergents.
Sont attendus lors de ce sommet, en plus des pays membres et ceux invités, les représentants d’organisations internationales telles que l’ONU, le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’OCDE.
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