71% des unités économiques se trouvent dans l’axe Dakar- Thiès-Diourbel a annoncé Aboubacar Sédikh Beye Directeur Général de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) lors de la cérémonie de lancement officiel du Recensement Général des Entreprises (RGE) qui va entrer ce mois d’Aout dans sa seconde phase.
Débuté en mai dernier, le RGE donne déjà des indications claires sur la géographie des entreprises au Sénégal. 71% d’entres elle se concentrent dans la zone Dakar-Thies- Diourbel.
Même si le travail de recensement n’est pas encore arrivé à son terme et va entrer dans une importante seconde phase, le RGE est exécuté à près de 70% selon Ababacar Sedikh Beye Directeur Général de l’ANSD. Il s’agit de dénombrer l’ensemble des unités de productions (agricoles, non-agricoles, ménages) du tissu économique sénégalais.
D’un coût total de 5,5 Milliards de FCFA, le financement du RGE est divisé comme suit: 3 Milliards provenant de l’Etat, 1 Milliard de la part de la Banque mondiale, 450 Millions de l’Union européenne et encore 1 Milliard à « rechercher » à en croire le patron de l’ANSD.
Le recensement entre dans le cadre du Projet de Rénovation des Comptes Nationaux (PRCN). L’intérêt de ce travail, réside dans le fait que les acteurs de l’économie sénégalaise et les partenaires au développement, pourront disposer de chiffres plus proches de la réalité de 2016 que celle de 1999, date référence jusqu’ci pour le calcul du PIB.
17 ans après, revoir le mode de calcul en prenant en compte les transformations de l’économie amenées, entre autres, par les transferts d’argent ou encore l’arrivée de nouvelles activités comme l’aquaculture par exemple, est naturellement une excellente nouvelle. Désormais, l’année de base pour recalculer le PIB est 2014.
« Le nouveau calcul, nous permettra d’assurer une meilleure exhaustivité du PIB et fondamentalement de fournir des informations économiques plus actuelles, de meilleure qualité sur d’abord, la taille et la structure du PIB », a expliqué mercredi Aboubacar Sadikh Bèye au Centre International Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio qui accueillait la cérémonie de lancement officiel du RGE en présence du Chef de l’Etat Macky Sall.
Sur ce volet d’ailleurs, du choix de l’année de base, le Président Sall a invité les techniciens de l’économie sénégalaise à réfléchir sur une possibilité de prendre 2015, année des premiers effets du Plan Sénégal Emergent (PSE), comme date référence plutôt que 2014 comme annoncée.
Véritablement, on va vers une reconfiguration de l’économie sénégalaise avec notamment une prise en compte plus importante de la contribution d’un secteur informel omniprésent mais souvent négligé dans les études et analyses. C’est sans doute, cette nouvelle approche qui a fait dire au Chef de l’Etat de traiter le secteur informel à sa juste dimension.
« Si le secteur informel a une place trop importante dans notre économie, nous devons nous adapter à celui-ci » a dit avec force Macky Sall lors de son discours devant un public venu nombreux comprenant les acteurs du secteur privé, les Partenaires Techniques et Financiers, les universitaires & chercheurs, et aussi beaucoup d’élus locaux.
L’ANSD est en passe de réussir son pari qui est d’arriver à une connaissance plus exacte de la nomenclature des entreprises.Toutefois, les gendarmes du chiffre, attirent l’attention des populations et des entreprises sur la nécessité de coopérer davantage avec les enquêteurs afin que le travail puisse être fait dans une plus grande efficacité.
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