Elargir le champ de la médiation c’est le souhait exprimé jeudi à Dakar par Gora Seck Président du Conseil d’Orientation de l’Observatoire de la Qualité du Service Financier (OQSF) à l’occasion de l’atelier de partage du décret relatif à la médiation et à la conciliation avec les acteurs du secteur financier.
Maintenant que le décret est adopté, il s’agit pour les acteurs de la médiation de contribuer grandement à la levée des obstacles obstruant l’environnement des affaires, parmi lesquels, les lenteurs de traitement des contentieux à caractère commercial.
« Notre volonté est désengorger les tribunaux commerciaux et de traiter davantage les contentieux financiers par la médiation» a expliqué monsieur Seck.
Pour Abdoulaye Rokhaya Wane, Conseiller Stratégique du Projet de Gouvernance Economique (PGE) dont l’objectif vise à augmenter l’efficacité du règlement du contentieux économique et financier, ce décret est une excellente nouvelle en ce qu’il ouvre de perspectives nouvelles et ambitieuses.
« Les contentieux commerciaux durent des années. Ce qui n’est pas pour rassurer les investisseurs. Il faut aller vers un traitement rapide et efficace du contentieux commercial ou économique pour que notre pays devienne davantage attractif et continue de gagner des places au classement Doing Business qui est l’indice de référence dans le domaine aujourd’hui » a-t-il souligné.
Prenant exemple sur l’élaboration des business plan, le Conseiller du PGE a insisté sur le fait qu’on peut évaluer les risques à tous les niveaux pour préparer un bon dossier mais qu’il est difficile d’évaluer l’ambiguïté judiciaire. La nouvelle démarche des autorités publiques tend à clarifier la situation et donner plus de visibilité sur les projets.
Une nouvelle démarche consistant à privilégier les médiations qui selon monsieur Wane s’intègre parfaitement avec nos US&coutumes.
« La médiation est une tradition anglo-saxonne, donc on regarde beaucoup ce qui se fait dans ces pays. Seulement, l’originalité de la démarche sénégalaise a consisté à ne pas calquer systématiquement ce qu’on appelle l’approche de Londres. Et mieux, la banque mondiale, eu égard à notre démarche, à parlé pour la première fois de l’approche de Dakar » s’est réjoui le responsable.
Toutefois, l’atelier de partage a été aussi le moment pour les acteurs de faire un certain nombre de recommandations allant dans le sens de toujours améliorer l’environnement des affaires. Il s’agit entre autres, de l’éducation des populations à l’information financière par les langues nationales, assouplir les règlements favorisant le changement de banque et surtout accroître et renforcer les outils de transparence financière.
Crédit photo: investir.lesechos.fr/medias
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