Les ministres des finances de la zone franc se sont fixés comme objectif de mieux collecter l’impôt à l’issue de leur rencontre de Paris la semaine dernière. C’est le retour aux plans d’ajustements structurels .
C’est connu, collecter l’impôt est trés difficile dans les pays sous -développés. En général, la grande différence entre pays riches et pays pauvres se situe à ce niveau. Les ministres des Etats de la zone franc réunis à Bercy, comme tous les six mois, pour faire le point sur la situation économique et budgétaire de leur communauté, ont fait le pari de mieux organiser la levée de l’impôt dans leurs pays respectifs.
Il faut dire que la situation économique n’est pas des meilleures. Par exemple, la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) – Cameroun, Centrafrique, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, a été pleinement secouée par l’effondrement des prix du pétrole, faisant baisser les recettes, d’où l’appel envoyé aux Fonds Monétaire International (FMI).
L’institution dirigée par la française Lagarde a consenti des aides financières d’une ampleur inédite, en échange d’économies très rudes. Si bien qu’au Tchad par exemple , des coupes radicales ont été effectuées dans les salaires de la fonction publique.
Après avoir basculé dans la récession, en 2016, pour la première fois depuis près de vingt ans (– 0,7 % contre + 3,1 % pour l’ensemble de la zone franc), la CEMAC grâce à ces mesures drastiques devrait renouer timidement avec la croissance en 2017. La France est aussi venue en renfort avec un apport financier de 1 Milliard. C’est le retour aux fameux plans d’ajustement chers aux institutions de Bretton-Woods.
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