«Cette note correspond à celle de l’émetteur, SIFCA, puisque l’émission est considérée comme senior, en l’absence de tout élément de subordination ou, au contraire, de collatéralisation. Sur l’échelle régionale de WARA, la notation de l’émission obligataire, d’une maturité de 8 ans, amortissable annuellement, de façon linéaire pendant 6 ans, après une période de différé initial de 2 ans, est «A-», en grade d’investissement. Cette notation, équivalente à celle du groupe SIFCA, reflète la position de leader de SIFCA sur son marché domestique, ainsi que sa situation financière saine. La perspective attachée à cette notation est stable», indique le communiqué dont copie nous est parvenue.
Toutefois, au même titre que la notation de SIFCA, celle de son émission obligataire (A-/stable) reste tributaire du maintien de la position de marché du groupe et de la relative stabilité des cours du SICOM et du CPO CIF Rotterdam, indices déterminant le prix de marché du caoutchouc naturel et de l’huile de palme.
En effet, l’évolution des cours mondiaux des matières premières affecte directement la majeure partie du chiffre d’affaires de SIFCA, de manière exogène. WARA justifie la notation de SIFCA et la perspective qui lui est attachée par le fait qu’il sera difficile à la concurrence de mettre à mal la position concurrentielle de SIFCA sur son marché domestique. «Les avantages compétitifs de SIFCA sur son marché, sa maîtrise de la chaîne de valeur dans les secteurs du caoutchouc naturel, de l’huile de palme et du sucre, ainsi que sa solidité financière sont les trois facteurs déterminants pour la notation de SIFCA», poursuit le communiqué.
Selon le patron de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), le groupe SIFCA a un parcours boursier honorable, même dans le compartiment des actions avec PALMCI et SAPH. «La SAPH a été introduite à la cote de la BRVM au démarrage, le 16 septembre 1998. Suivra ensuite PALMCI, le 18 octobre 1999. Ces deux sociétés, issues des opérations de privatisation menées par l’Etat de Côte-d’Ivoire, ont saisi à plusieurs reprises les opportunités offertes par le marché financier régional pour renforcer leur situation financière. C’est ainsi que le 20 décembre 2002, la BRVM a procédé à l’admission à la cote et à l’assimilation de 944 116 actions nouvelles SAPH pour un montant de 2,20 milliards FCFA, issues d’une augmentation de capital par apport en numéraire et incorporation de créances, le 6 août 2004, la BRVM a admis 3 386 801 actions nouvelles PALM CI pour un montant de 6,74 milliards FCFA, issues d’une augmentation de capital en numéraire par conversion partielle de créances, le 4 janvier 2010, suite à la fusion-absorption de PH CI, notre marché a enregistré l’assimilation de 342 857 actions nouvelles PALM CI pour un montant de 2,43 milliards FCFA», a déclaré M. Edoh Kossi Amenounvé.
Néanmoins, SIFCA devra s’adapter à l’éventuelle volatilité des cours du caoutchouc naturel et de l’huile de palme, dont elle reste en définitive tributaire.
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