« Le temps presse. Les pays ont besoin de ressources maintenant », ajoute-t-elle.
S’exprimant lors d’un webinaire co-organisé par la Mission chinoise auprès de l’Union africaine et de la CEA mardi dernier, Mme Songwe souligne la nécessité pour les gouvernements d’avoir un espace budgétaire, qui, selon elle, est essentiel pour une riposte efficace face au COVID-19, ainsi que pour la création d’emplois par l’utilisation des TIC et du commerce.
« L’Afrique perd plus de 65 milliards de dollars chaque mois dus au confinement. Pour un soutien efficace, les pays devront disposer d’un espace budgétaire », affirme-t-elle.
Le webinaire, qui a vu une participation des représentants des États membres de haut niveau, de l’Union africaine et des groupes de réflexion et institutions chinoises, a été soutenu par la nécessité continue de renforcer la solidarité entre la Chine et l’Afrique dans la lutte contre la pandémie mondiale de coronavirus.
Elle met l’accent sur le besoin de transparence à la fois en Chine et dans les pays africains pour garantir que les ressources aillent aux plus nécessiteux, déclarant : « Les pays africains ont besoin de plus d’équipement médical et de soutien en EPI et nous devons nous assurer que toutes les ressources à l’appui au COVID soient utilisées efficacement. Elle remercie la Chine pour son soutien dans la fourniture de matériel de santé par le biais de la Plate-forme africaine de fournitures médicales, ajoutant que cela a contribué à augmenter la capacité à dépister sur le continent.
Pour sa part, l’Ambassadeur Liu Yuxi, Chef de la Mission auprès de l’Union africaine et Représentant auprès de la CEA, explique les efforts de solidarité entre la Chine et l’Afrique dans la lutte en cours contre la pandémie. « La Chine a été à l’avant-garde, appelant la communauté internationale à accroître son soutien dans la lutte contre l’épidémie en Afrique », dit-il, faisant écho au discours de « soutien à l’Afrique » du Président Xi Jinping lors du sommet spécial des dirigeants du G20 et de la 73ème Assemblée mondiale de la santé.
L’Ambassadeur Liu évoque également le récent sommet spécial Chine-Afrique qui, selon lui, a envoyé un message fort à la communauté internationale sur les relations étroites de coopération entre la Chine et l’Afrique, qui, selon lui, servent également à contribuer au type d’unité mondiale nécessaire dans la lutte contre l’épidémie.
Pour sa part, Wu Peng, Directeur du département des affaires africaines au Ministère des affaires étrangères chinois, indique qu’à la demande des pays africains, la Chine renforce la production de matériaux localement afin d’aider à surmonter les difficultés. La Chine, dit-il, est disposée à travailler avec les pays africains pour faire progresser la coopération dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique et dans la recherche sur les vaccins, la construction d’infrastructures, le commerce et le commerce électronique.
Le Vice-président de l’Union africaine, l’Ambassadeur Kwesi Quartey, salue l’importance de la réunion en tant qu’une opportunité « de relever les défis rencontrés dans la lutte contre la pandémie, d’évaluer de nouvelles façons de renforcer la capacité des États membres et d’approfondir la collaboration entre l’Union africaine et la Chine dans la lutte contre la pandémie ».
Les représentants permanents de l’Afrique du Sud, du Sénégal et de la Zambie mettant l’accent sur la coopération entre la Chine et l’Afrique proposent des options pour renforcer la coopération anti-épidémique. Ils exhortent également la Chine à participer au DSSI en temps opportun.
Parmi les autres orateurs figurent le Directeur du CDC chinois, Gao Fu, le Directeur des centres africains de contrôle et de prévention des maladies, John Nkengasong, l’Envoyé spécial de l’Union africaine, Strive Masiyiwa et le Président d’Afreximbank, Benedict Oramah. Sont également présents, le représentant permanent de la Zambie auprès de l’Union africaine, l’Institut chinois d’études africaines, l’Institut chinois d’études internationales, les responsables chinois des groupes de réflexion et d’institutions chinois et africains, l’Institut des relations internationales modernes, l’Institut africain de recherche de l’Université normale du Zhejiang et le Centre chinois de connaissances sur le développement international.
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