‘’La transposition de l’ensemble des directives de l’UEMOA apparaît dans ce cadre comme une question urgente à prendre en charge’’, a dit M. Bâ, mardi à Dakar, à l’ouverture de la 4-eme Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’UEMOA.
L’objectif de la revue annuelle est de procéder à une analyse participative du processus de conduite de la revue, en vue d’y apporter les améliorations nécessaires pour le rendre plus efficace.
Amadou Bâ a entamé ses propos par un rappel historique, afin de mieux situer l’objet de cette rencontre qui s’est déroulée en présence de M. Abdallah Boureima, Président de la Commission de l’UEMOA.
En effet, a-t-il rappelé, lors de sa session du 06 juin 2012 à Lomé, au Togo, la Conférence avait relevé pour le déplorer, que les textes communautaires étaient caractérisés par une lenteur et un faible niveau de mise en œuvre dans la plupart des Etats membres.
Globalement, le taux de transposition des directives ressortait à 47% dont 21% seulement pour les politiques sectorielles qui, pourtant, sont censées, par excellence, promouvoir la compétitivité des économies des Etats membres, renforcer le marché commun et stimuler la croissance économique dans l’espace communautaire.
La Conférence avait donc exprimé sa préoccupation face à cette situation qui affecte défavorablement l’efficacité de l’intégration et avait ainsi pris la décision d’y remédier grâce à une plus forte implication politique dans le processus de mise en œuvre des chantiers communautaires.
C’est dans ce contexte précis que les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA avaient pris la décision d’institutionnaliser une revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets dans les Etats membres de l’Union qui soit une rencontre de haut niveau à placer sous la conduite du Chef du Gouvernement.
Cette volonté s’est ensuite traduite, le 24 octobre 2013 à Dakar, par l’adoption de l’Acte Additionnel N°5/2013/CCEG/UEMOA. Par suite, le Conseil des Ministres avait adopté, le 19 décembre 2013, la Décision n°13/2013/CM/UEMOA portant modalités de mise en œuvre de la revue annuelle. Les résultats de cette revue donnent lieu, dans chaque Etat membre, à un mémorandum national de la revue annuelle.
Ces travaux ont vu la participation des points focaux attitrés et représentants de vos départements ministériels.
Ils ont permis de faire une évaluation complète et sans complaisance de l’état de mise en œuvre des réformes et des programmes et projets de l’UEMOA et d’élaborer le projet de mémorandum national de la revue.
Dans le cadre du volet politique de la revue qui nous réunit aujourd’hui, l’exercice consistera à jeter un regard sur lesdites évaluations et de valider ensemble le mémorandum issu des travaux techniques.
La pertinence de la revue tient aussi au fait qu’elle intègre dans son approche la nécessité de procéder à un suivi rapproché des recommandations spécifiques formulées à l’endroit des autorités ministérielles, pour favoriser l’application immédiate des réformes et programmes de l’UEMOA.
Les évaluations de cette année ont porté sur cent seize (116) réformes et quinze (15) projets et programmes de l’UEMOA qui concernent directement plusieurs domaines sectoriels, et donc plusieurs Ministères.
Elles ont montré que le taux de mise en œuvre des réformes de l’UEMOA dans notre pays est passé de 71,1% à 75,5% entre 2017 et 2018, soit une progression de 4,4 points, et que le taux moyen d’exécution technique des projets et programmes est passé de 57% à 64%, soit une progression de 7 points sur cette période.
Ces chiffres mettent en lumière des évolutions positives et l’apparition d’une tendance favorable qu’il conviendrait de maintenir, voire accélérer, pour arriver à la situation où la totalité des réformes et des programmes et projets sont convenablement mis en œuvre.
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