Les grands intellectuels africains ont appelé les Africains à prendre conscience de leur riche histoire, ce qui, selon eux, ouvre la voie vers le développement socioculturel, économique et politique du continent.
Tony Elumelu, PDG du groupe United Bank for Africa (UBA), le lauréat du Prix Nobel de la littérature, Wole Soyinka; le Professeur émérite et specialiste en histoire de l’Afrique au sud du Sahél, Djibril Tamsir Niane; la femme politique ghanéenne Samia Nkrumah et la vedette Femi Kuti font partie des eminentes personnalités qui ont pris la parole lors de la première édition du « UBA’s Africa Conversations », un symposium organisé par la banque panafricaine à son siège à Lagos, dans le cadre des activités marquant la Journée de l’Afrique cette année. Le panel avait pour thème «L’Histoire de l’Afrique redéfinie, notre passé, la voie vers l’avenir».
Procédant à l’ouverture des débats, Tony Elumelu, président du groupe UBA, a déclaré: «UBA comprend le passé – l’Afrique en tant que continent a toujours été unie par une lutte pour l’identité. UBA constitue un symbole pour le développement de l’Afrique, pour l’autonomisation économique de nos populations, des petites et moyennes entreprises ainsi que des grandes sociétés. Ainsi, en tant qu’entité qui s’identifie à l’Afrique la Journée de l’Afrique est le symbole de qui nous sommes en tant que banque. Elle nous offre l’occasion de nous rappeler à nous même, au monde et même à l’Afrique, que nous devons nous employer à faire de l’Afrique le continent de nos rêves. »
Poursuivant son argumentaire, le Président de UBA a insisté sur le fait qu’il était important que les Africains se remémorent leur l’histoire, car cela leur permettrait de mieux se préparer pour l’avenir. “Notre passé nous offre un véritable outil pour façonner le développement, la renaissance et la croissance économique du continent. »
Pour sa part, le Professeur Wole Soyinka, a félicité UBA pour avoir lancé l’initiative des échanges sur ces sujets brûlants, tout en déplorant la dégradation croissante de la place de l’histoire dans les programmes scolaire des écoles africaines. Le lauréat du Prix Nobel de la Littérature a ajouté que « le manque de connaissances de notre passé fait que la croissance des enfants africains sur le continent est écourté.
«Comment pouvons-nous affronter les phénomènes modernes si nous ignorons le passé? Nous ne devons jamais perdre de vue l’importance de l’histoire car elle ne doit pas être l’apanage seulement des historiens » a-t-il martelé.
Pour étayer les propos de Soyinka, le Professeur Niane a estimé qu’il est important de se souvenir de la riche histoire de l’Afrique, car il n’y a pas de peuple sans histoire. «Les Africains ont beaucoup contribué à l’humanité et nous devons en être heureux. Il est impératif de poursuivre les débats sur l’unité africaine. Des politiques ont été mises en place et notre démocratie ne peut que s’en renforcer. La paix régnera en maitre et l’Afrique sera réunie. La transformation économique est également vitale, mais ce ne sont pas les seuls domaines sur lesquels nous devons nous focaliser »
Samia Nkrumah, la fille de Kwame Nkrumah du Ghana, qui a félicité UBA pour avoir donné la priorité à l’entreprenariat africain, a appelé de ses vœux une nouvelle tentative d’unité africaine qui, selon elle, doit être un effort collectif émanant des peuples.
«En travaillant seul dans nos petits pays individuels, cela sera plus compliqué mais il sera plus facile de faire de grandes choses si nous travaillons ensemble et une unité complète ne sera possible que si nous travaillons la main dans la main. Nous n’irons nulle part si nous ne faisons pas de l’unité notre véritable projet politique « , a t-elle fait savoir. Femi Kuti a en ce qui le concerne souligné l’importance de l’histoire en déclarant: «Nos enfants doivent apprendre cette histoire pour pouvoir se lever et bâtir le continent. Nous avons besoin de tout le monde, garçons et filles, pour concrétiser cette vision. »
« UBA’s Africa Conversations, » qui est une initiative de l’institution financière panafricaine, vise à créer une plateforme d’échanges nécessaires à la croissance et au développement du continent. Elle est organisée dans le cadre des activités marquant la célébration de la Journée de l’Afrique (édition 2019) par la banque.
Présente dans 20 pays africains, ainsi qu’aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni, la principale vision de UBA est de contribuer à l’accélération de la croissance en Afrique.
La banque est disposée à poursuivre les discussions sur ces sujets importants qui sont nécessaires pour galvaniser l’économie africaine dans le but d’obtenir le soutien requis qui dopera les PME et soutiendra la croissance des entreprises sur le continent.
Journée de l’Afrique 1: de gauche à droite: le poète, M. Deji Ige; Le lauréat du prix Nobel, le professeur Wole Soyinka; la Présidente du Parti du peuple du Ghana et fille de M. Kwame Nkrumah, Mme Samia Nkrumah; Le président du groupe, UBA Plc, M. Tony Elumelu; Historien et dramaturge guinéen, professeur, Djibril Tamsir Niane; la juriste et modératrice, Mme Ayo Obe; et artoiste-musicien afro, M. Femi Kuti, lors de la table ronde sur le thème «L’histoire de l’Afrique redéfinie, notre passé, la voie vers l’avenir», organisée par UBA à l’occasion de la Journée de l’Afrique à Lagos, mercredi
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