Lors de la Conférence de Energy 4 impact il est ressorti que les Travaux domestiques représenteraient 33% du PIB.
L’énergie se trouve au cœur du développement et l’accès à l’énergie peut tout changer dans une société. Sans énergie, les entreprises ne peuvent pas se développer et la productivité est nulle. Sans énergie, le développement est hypothétique. L’accès à une source d’énergie moderne est essentiel pour des communautés. Cela est particulièrement vrai pour les femmes qui bénéficient de l’accès à l’énergie la fois dans un rôle domestique et productif, mais aussi en tant que fournisseurs de produits et de services énergétiques parmi les communautés rurales pauvres et mal desservies.
Selon une étude du Centre de Recherche en Economie et Finance Appliquée de Thiès le travail domestique des femmes correspondrait à 33% du PIB Sénégal déclare Mme Fatou Sow Sarr Directrice du laboratoire du genre de l’Université de Dakar. « Les femmes travaillent 18heures par jour pur une productivité nulle. La plupart du temps, elles sont derrière le fourneau o à faire des tâches ménagères. En plus, elles cuisinent avec du matériel inefficace qui menace leur santé. Ce qui les empêche d’avoir d’autres activités qui les permettent gagner de l’argent », a expliqué la Directrice du laboratoire du genre. Et cela constitue un manque à gagner aussi bien pour les femmes elles mêmes mais également pour le gouvernement. D’où l’urgence aujourd’hui de permettre l’accès à l’énergie aux femmes.
Depuis un an, le groupe Energy 4 Impact travaille en collaboration avec les services de l’Etat pour aider les femmes du Sénégal Oriental notamment celles de Kédougou et Tamba qui souffrent encore plus du défaut d’accès à l’énergie -9% et 4% respectivement pour l’accès à l’énergie renouvelable à sortir de cette situation. « Un fonds de garantie est mis en place pour permettre aux femmes d’accéder aux financements qui vont leur permettre d’acheter les équipements en énergie renouvelable qui vont leur permettre d’augmenter leur productivité et de rembourse à hauteur de 25% de la valeur nominal du bien acquis », a soutenu M Abdoul Dosso de l’Ong. Et cela permettra de continuer d’alimenter ce fonds.
A l’en croire, c’est une des raison qui doit pousser les gens à dépasser les débats passionnés sur le genre et essayer de voir au-delà. Comment les actions du gouvernement et des Ong à travers l’accès à l’énergie peuvent aider les femmes à développer des activités qui leur permettent de gagner des revenus et participer au développement économique du pays. L’entreprenariat féminin en milieu rural peine à être efficace comme alternative pour le développement du fait de l’accès à l’énergie qui constitue un réel problème. Ce qui ne permet pas d’augmenter la productivité des femmes.
Le Sénégal, malgré les nombreux efforts qui sont en train d’être faits au niveau des politiques pour mettre en place un système qui garantit une véritable équité du genre est encore loin d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. Les femmes surtout en milieux rurales peinent à trouver leur véritable place dans le tissu économique du fait d’un manque d’infrastructures de bases souvent liée à un problème d’accès à l’énergie. Sa politique énergétique, reste toujours à un niveau très faible d’électrification qui est à un taux de 54% et une baisse à 25% en zone rurale selon le rapport 2014 de SIE.
Ce faible niveau d’électrification a un impact réel sur les politiques stratégiques de l’Etat sur des secteurs qui constituent le socle de son développement parce que ne permettant pas aux femmes d’être plus productives à travers leurs activités le plus souvent informels.Le rapport entre le travail et le temps, rien que sur le plan de la compétitivité, l’emploi et les finances publiques n’est un élément déterminant sur le niveau de développement.
Il faut souligner que la productivité est le rapport qu’on peut faire entre le travail exécuté contre paiement en nature ou en espèce en un temps déterminé. Il comprend la production de marchandises ayant une valeur d’échange ou la production de subsistance ou domestique qui a une valeur d’usage mais aussi une valeur d’échange potentielle. Pour les femmes impliquées dans la production agricole, ceci comprend leur travail comme fermières indépendantes, comme femmes de paysans et comme travailleuses auxquelles on paie un salaire.
Yanda SOW (Stagiaire)
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