Avec les détenues de la maison d’arrêt pour Femmes de Liberté 6 puis avec les anciennes détenues, Bélinda Chamake Njéfi permet à ces dernières de mieux se réinsérer dans la vie sociale et active après leur élargissement. Grâce à son projet Fifty Four Queens elle a réussi le double pari de vendre les produits « made in Africa » comme les pagnes tissés ou le Woodine et à redonner envie de vivre à des femmes mises au banc de la société. Une des raisons qui a poussé la Fondation Tony Elumelu à l’inviter à Lagos pour son Forum dédié aux entrepreneurs africains.
Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Je m’appelle Belinda Chamake Njéfi. J’ai 32 ans, je suis camerounaise d’origine, mais je vis au Sénégal depuis 7 ans. Je suis la fondatrice d’une structure qui s’appelle Fifty four Queens. Fifty Four Queens qui renvoi aux 54 pays que comptent l’Afrique, et Queens à la femme africaine. Notre mission aujourd’hui est de valoriser la culture africaine à travers la femme dans sa beauté, et sa splendeur. Notre structure s’active dans la conception des habits. Au fait, nous prenons par exemples les tissus africains comme le Woodine, le pagne tissé. Avec ces tissus locaux, nous essayons de faire le mélange avec des modèles européens, a tel enseigne que tout le monde puisse le consommer.
Qui sont les cibles de Fifty Four Queens?
Nous ciblons presque exclusivement les membres de la diaspora, parce qu’on s’est rendu compte qu’ils veulent rester liés à leur culture. Ce qui est marquant dans notre structure, c’est que nous travaillons avec des anciennes détenues de Liberté 6. On les forme à faire des habits, histoire de les réintégrées dans la société. Fifty Four Queens, est aussi un label qui travaille avec des artisans qui veulent être connu, nous leurs donnons cette aubaine, et une visibilité car nous nous activons aussi dans la vente en ligne, par le canal médiatique (un site web). Ce projet on l’a débuté en mars 2016, nous sommes en phase test, mais nous comptons lancer les activer proprement dites en janvier 2017.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face dans la gestion de la croissance de votre PME?
Effectivement comme toute jeune entreprise qui débute, nous connaissions des difficultés. Pour notre cas, c’était dû à la nature du projet. Nous travaillons avec les prisonnières, des personnes avec une mobilité réduite par leur situation carcérale. Car au niveau des prisons, certes, il y’avait tous les ateliers, et matériels dont on avait besoin mais, il s’est posé le problème d’accessibilité. C’est sans doute ce qui nous a poussé a changé notre itinéraire, et de vouloir travailler avec les anciennes prisonnières.
Quels sont les produits que vous proposez ?
Pour le moment nous sommes en phase test, mais pour l’année prochaine, on a ciblé 5 produits, et si tout marche bien nous serons à 2500 articles / an. Pour les 5 produits nous avons : sacs, chaussures, boucles d’oreilles, colliers et bracelets. Tous ces produits sont faits à base de tissus africains et c’est ce qui fait la différence et notre originalité.
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