L’intersyndicale des transporteurs routiers a annoncé hier, dimanche 3 janvier, la levée de son mot d’ordre de grève décrété le 25 décembre dernier. Cette décision est le résultat des négociations tenues samedi avec le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Marcel Sagna. La tutelle a répondu favorablement à plusieurs points de la plateforme revendicative soumise à son arbitrage.
Désormais, les points de contrôle fixes seront limités à trois le long des corridors. Cette concession constitue, selon Aubin Jules Marcel Sagna, un retour « aux pratiques admises au niveau de l’Uemoa ».
Le protocole d’accord signé par les parties va plus loin sur ce chapitre : il stipule que les points de contrôle seront constitués de brigades mixtes composées des différents corps des forces de défense et de sécurité (gendarmerie, police, douane, eaux et forêts, etc.). Aussi, les barèmes des amendes seront portés à la connaissance des transporteurs, affichés au niveau des bureaux de contravention et des postes de contrôle. Et, en plus, les cumuls d’amendes sont annulés : désormais quel que soit le nombre d’infractions, le montant à payer ne dépassera pas 6000 francs Cfa, le plafond des sanctions financières.
Postes mobiles de contrôle : le gouvernement ne cède pas
En revanche, le gouvernement n’a pas cédé à propos des contrôles sécuritaires avec des postes mobiles que les routiers ne voulaient plus avoir à subir. Le secrétaire général du ministère explique : « Nous avons fait observer à l’intersyndicale que dans ce contexte sécuritaire il est indispensable d’assurer la sécurité des personnes et des biens à travers un contrôle régulier des échanges et des flux de personnes et de marchandises. »
Autres points d’accord : les chaussures des transporteurs en service et les postes mobiles d’Afrique pesage. Concernant le premier point, le code de la route, invoqué lors des négociations, a tranché en faveur des routiers : sur les chantiers, il faudra porter des chaussures de chantier et un casque adapté tandis que sur le reste du réseau routier les chaussures fermées suffisent. Pour le second point, le ministre de tutelle est allé dans le sens des syndicalistes.
« Le ministre Mansour Faye a pris la décision de suspendre les contrôles effectués par les postes mobiles utilisés par Afrique pesage jusqu’à ce qu’un examen de conformité du matériel soit déployé par les services responsables de la météorologie », a rapporté le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
Les deux parties doivent se revoir ce mardi pour aborder, entre autres points, la question de la suppression de la taxe de pesage de 2000 francs Cfa, réclamée par l’intersyndicale. D’ici là, les poids lourds peuvent reprendre du service. « Tous les véhicules vont circuler », a assuré Gora Khouma, le porte-parole des transporteurs routiers.
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