
En plus de cet investissement, les ministères du Tourisme et du Transport aérien ont été regroupés au sein d’un même portefeuille. Un regroupement qui devrait permettre d’adopter une approche plus rationalisée pour réformer le secteur et améliorer ses performances. Bénéficiaire de ce regroupement, M. Oumar Guèye révèle que l’objectif est d’accueillir 1,5 million de visiteurs à l’horizon 2015. Soit une hausse de 875 000 visiteurs par rapport à 2007, l’année qui a précédé la crise.
Les facteurs bloquants ciblés…
Si le Sénégal n’a pas connu un secteur touristique performant, cela s’explique par plusieurs facteurs. L’une des principales difficultés exogènes a été le ralentissement constaté sur les principaux marchés-sources, tels que la France et les États-Unis, où les ménages ont revu à la baisse leurs dépenses discrétionnaires. Un problème que le Sénégal partage avec des pays comme le Maroc et l’Afrique du Sud. Il y aussi le niveau élevé des taxes et frais d’aéroport. En effet, dans un passé récent, le Sénégal a relevé ses taxes d’aéroport, en partie pour financer la construction du nouvel aéroport international Blaise Diagne, dans le sud de Dakar, chiffrée à 200 milliards Fcfa (305 millions d’euros). Les frais de douane à l’arrivée, par exemple, ont progressé de 50%, passant de 20 000 Fcfa à 30 000 Fcfa. Les nouvelles obligations de visa, applicables depuis le mois de juillet dernier, ont également compliqué les conditions d’entrée pour les visiteurs potentiels. Les visiteurs originaires de pays qui imposent l’obtention d’un visa aux ressortissants sénégalais, notamment l’Europe et les États-Unis, ont désormais l’obligation d’obtenir un visa biométrique au prix de 50 euros pour entrer sur le territoire national.
Pour rappel, en 2012, les principaux pays d’origine des visiteurs étrangers étaient la France, qui totalisait 43,7 % de visiteurs (194 609), suivie par les États-Unis avec 3,9 % de visiteurs (17 514), puis la Belgique avec 3,5 % (15 600). Les visiteurs d’autres pays d’Afrique ont représenté un quart des arrivées de non-résidents au cours des années précédentes.
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