Le déploiement réussi des services 5G ultrarapides repose sur un accès, en temps opportun, à la bonne quantité et au bon type de fréquences ou spectre radioélectrique, alerte la GSMA dans une position officielle de l’industrie publiée aujourd’hui. Alors que la course au lancement des services 5G s’intensifie dans diverses régions du monde, la GSMA met en lumière la nécessité pour les gouvernements, les régulateurs et le secteur de la téléphonie mobile de travailler de concert pour offrir une large couverture des nouveaux services à venir et réaliser pour tous le plein potentiel de la 5G.
D’après cette position officielle de la GSMA intitulée « Spectre 5G – Position de la GSMA en matière de politique publique », des gouvernements ont commencé dans le monde entier à vendre aux enchères des fréquences pour les réseaux 5G, mais des variations en termes de quantité de spectre allouée, les conditions des licences onéreuses imposées – et le coût d’accès à ce spectre – signifient que la rapidité, la portée et la qualité des services 5G pourraient varier fortement entre les pays. Les pays ayant franchi le pas précocement seront les premiers à profiter des avantages significatifs de la 5G – du très haut débit mobile équivalent à celui offert par la fibre aux villes intelligentes en passant par les voitures autonomes et les usines numérisées – et seront les premiers à bénéficier d’importants avantages socioéconomiques, dont la croissance du PIB. GSMA Intelligence prévoit qu’il y aura 1,3 milliard de connexions 5G d’ici 2025, mais cela dépendra de l’accès des opérateurs à suffisamment de spectre.
Pour le Responsable de la GSMA pour l’Afrique subsaharienne Akinwale Goodluck les opérateurs doivent anticiper sur l’offre de service offert aux usagers. « Les opérateurs ont un besoin urgent de davantage de spectre pour délivrer la gamme illimitée de services que rendra possible le haut débit », a déclaré Akinwale Goodluck, Responsable de la GSMA pour l’Afrique subsaharienne. « Il faut que davantage de spectre soit disponible pour la 4G, et notre avenir 5G dépend fortement des décisions que prendront les gouvernements alors que nous nous approchons de la conférence CMR-19. Sans un soutien fort des gouvernements pour allouer et attribuer suffisamment de spectre pour les services mobiles de prochaine génération, il sera impossible d’atteindre la masse critique qui rendra la 5G abordable et accessible à tous. Le haut et très haut débit mobile sont des réelles opportunités pour l’innovation, mais elles sont tributaires des gouvernements qui doivent mettre suffisamment de spectre à disposition des opérateurs mobiles plutôt que de chercher à tirer un maximum de revenus des enchères pour des gains à court terme. » «Les gouvernements et les régulateurs ont un rôle à jouer pour garantir que les consommateurs tirent tous les bénéfices du haut débit mobile » a ajouté Akinwale.
Ainsi il est essentiel que les fréquences actuellement disponibles soient attribuées rapidement et au juste prix afin que nous puissions connecter davantage de personnes à de meilleurs services. Une fois le spectre alloué à la téléphonie mobile lors des Conférences mondiales des radiocommunications, l’octroi de licences pour ces fréquences à un niveau national peut, comme l’histoire l’a montré, prendre jusqu’à 10 ans. Par conséquent, il est nécessaire que les gouvernements prennent les bonnes décisions maintenant.
Yanda SOW
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