Comme une traînée macabre qui traverse la Casamance naturelle les taxis jaune noir disparaissent petit à petit. Dans la région de Kolda, ils ne survivent encore que dans la capitale en attendant leur mort programmée. Le virus Jakarta est en train de faire ses effets. Reportage !
Lorsque vous débarquez dans la ville de Kolda en voiture ou en avion, les conducteurs de moto Jakarta vous reconnaissent aussitôt comme étant un nouvel arrivant lorsque vous vous mettez à chercher et attendre un taxi. En effet, vous ne savez pas encore que les taxi sont une denrée rare dans la capitale du Fouladou.
« Si vous voulez une moto, je suis là juste devant vous. J’attends juste que vous soyez las d’attendre un taxi qui ne viendra pas », lance le jeune Alpha conducteur de Jakarta. Teint clair et visage marqué par la poussière rouge du sud du pays, il arbore un sourire un peu moqueur qui en dit long sur sa pensée. Oui ! Après 30 minutes d’attente vaine et plusieurs questions aux passants, vous allez vous décider à le prendre pour trouver votre lieu de résidence. Sauf catastrophe, vous n’allez rencontrer aucun autre taxi. Certes, il y a des taxis jaune noir dans la ville, mais, ils sont rares et ils sont vieux. Pour vos déplacements et vos courses, hélez plutôt une moto Jakarta. Alpha vous propose de nouveau ses services en prenant vos bagages à vos pieds avec cette question un peu moqueur: « Khana, cela fait un bail que vous n’êtes plus passé par Kolda ? Ici, les taxis, c’est nous. Où est-ce que je vous dépose ? »…. A suivre…
Crédit photo: dakar-echo.com
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