Considérée comme un risque absolu au lendemain de la crise financière, l’Irlande emprunte désormais à des taux de cinq à huit fois moins cher comparés aux Eurobond émis par la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon.
Cette confiance retrouvée des investisseurs s’est encore vérifiée à l’occasion de l’émission d’un emprunt obligataire à sept ans qui lui a permis de lever quatre milliards d’euros, soit environ le tiers de son programme d’émissions de 2015, en tirant avantage de la faiblesse historique des taux d’intérêt pour refinancer une partie des aides reçues pendant la crise.
Les obligations ont été émises à un rendement de 0,87%. L’opération a suscité une demande de 5,75 milliards d’euros, largement inférieure à celle de plus de 14 milliards d’euros enregistrée il y a un an, lorsque l’Irlande avait mis sur le marché pour 3,75 milliards d’euros d’obligations à 10 ans avec un rendement de 3,5%. Dublin visait entre trois et quatre milliards d’euros.
Comme ceux de la plupart des autres pays de la zone euro, les rendements des obligations irlandaises ont fortement diminué depuis un an, une évolution à laquelle a contribué le redémarrage de l’économie nationale, la plus dynamique de l’Union européenne en 2014.
Sur le marché secondaire, le rendement des obligations irlandaises à 10 est tombé à un plus bas historique de 1,19% mercredi avant de remonter autour de 1,25%
Dublin a déjà couvert la totalité de ses besoins de financement pour 2015 mais prévoit d’émettre pour 12 à 15 milliards d’euros d’obligations à long terme afin de commencer à couvrir ses besoins pour 2016 et de poursuivre le refinancement des 18 milliards d’euros de prêts que lui a accordés le Fonds monétaire international (FMI) en 2010.
L’Irlande a remboursé neuf milliards d’euros au FMI à ce stade. En novembre, elle a levé 3,75 milliards avec un rendement de 2,49%.
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