Le prix des moutons en 2016 a augmenté par rapport à 2015. Cette année le même scénario risque de se reproduire tant cette fête musulmane est célébrée au Sénégal comme nulle part ailleurs. Tous les secteurs d’activités sont en ébullition et toutes les spéculations permises.
La Tabaski ou Aïd el Kebir est une vraie opportunité de business. Jour de dévotion en souvenir du sacrifice d’Abraham, certains y voient un moyen de faire de bonnes affaires. Oui, spiritualité et business ont toujours fait bon ménage…
Comme toute fête où l’on boit et mange à volonté, la Tabaski enchante les vendeurs de denrées. il y’a à considerer d’abord les acheteurs fidèles qui ne changent pas leurs habitudes , puis ceux qui achètent et se saignent juste à l’occasion de la fête, et enfin ceux qui en raison de l’Aïd, dépensent sans compter et frisant même parfois le gaspillage. Cette catégorie est la plus nombreuse. Et cela, les commerçants l’ont compris. C’est l’occasion pour eux d’augmenter « légèrement » le prix pour avoir un plus gros bénéfice sur les produits vendus. Grand moment de retour des ruraux travaillant en ville vers leurs villages, les transporteurs aussi voient le chiffres augmentés sensiblement.
Coté esthétique, deux mois avant la Tabaski, voire trois, les femmes se ruent sur les tissus, le prix importe peu, il faut se faire belle ! Naturellement, les vendeurs se frottent les mains, les coiffeuses et les tailleurs encore plus . Ces derniers fonctionnent jusque tard le soir et passent devant leurs machines des nuits blanches plus la fête se rapproche. Même son de clôche chez les vendeurs de chaussures et d’accessoires de toutes sortes. Des ustensiles de cuisine aux cordes pour attacher le mouton en passant par les sachets en plastiques pour garder au frais la viande dépecée, tout s’arrache comme de petits pains !
Lors de la Tabaski , beaucoup propose leur service aux familles pour soit égorger ou dépecer le mouton. Boucher d’un jour rapporte gros ! Aprés la fête, les peaux de moutons sont vendus. Cela leur rapporte énormément !
les jeunes également sont des cibles pour certains vendeurs. En effet le jour de l’Aïd, leur « pouvoir d’achat » augmente grâce à la fameuse tradition du « ndeweneul » (des enfants rendent visitent aux parents et aux voisins et reçoivent de l’argent comme cadeau): Au grand bonheur des boutiquiers et vendeurs de jouer pour enfants !
Mbissine Diagne (Stagiaire)
Crédit photo: ndarinfo
Discussion à ce sujet post