Le SIEPA c’est également une occasion pour les sociétés extractives et les autorités étatiques de faire connaitre les prochaines étapes pour l’exploration-production en Afrique de l’Ouest et au Sénégal.
Selon le Directeur Général de la société Maritalia, Baba Tall, il s’agit de retenir deux points essentiels à savoir la bonne circulation de l’information émanant du COS-Petrogaz sur les entreprises locales et des conseils pour faciliter la participation des entreprises nationales aux activités des majors, mais également d’inciter à la création d’emplois pour les locaux. «Il faudra encourager les recours des dits majors aux entreprises locales pour la politique de diversités mixtes et autres prestations indispensables aux activités actuelles de recherche de l’exploitation de nos ressources énergétiques» a d’abord souhaité le PDG de Maritalia.
Poursuivant dans sa logique d’invitation à la promotion de l’expertise locale, Baba Tall signale un second point, autant important, en ce qu’il fait le focus sur le cadre juridique pouvant favoriser l’implication des entreprises nationales. « Il faut élaborer et adopter un arsenal législatif règlementé et adapté parce que consensuel, pour encadrer et encourager la concrétisation effective de cette local-content» a suggéré M. Tall qui n’a pas manqué de saluer le travail abattu par le gouvernement avec la mise en place du COS-Petrogaz qui est chargé de mettre en œuvre, sous l’autorité du ministère de tutelle, la politique définie en la matière par le chef de l’Etat. « Notre souhait est que le COS-Petrogaz puisse remplir sa mission d’encadrement de sociétés intervenant dans ce secteur du gaz et du pétrole. Les sociétés sénégalaises y fondent beaucoup d’espoir» poursuit-il.
En effet, depuis les découvertes des gisements d’hydrocarbures de 2014-2015 et 2016, des compagnies internationales sont arrivées pour apporter une expertise technique logistique environnementale et font, en compagnie de Pétrosen l’état des lieux et les perspectives dans l’exploration-production.
Pour le Président de l’Association Sénégalaise pour le Développement de l’Energie en Afrique (ASDEA), Serigne Momar Dieye, le secteur pétrolier suscite un intérêt chez les sénégalais en général et le secteur privé en particulier. «Le secteur privé national a de fortes attentes sur la question du contenu local. Il souhaite s’investir dans les services et la sous-traitance dans les secteurs pétroliers. La société civile s’est, quant à elle, saisi des questions de transparences et de gouvernance des ressources naturelles. Ces ressources que le referendum de mars 2016 a consacrées comme étant une propriété du peuple sénégalais» a souligné le Président de l’ASDEA. Serigne Momar Dièye invite à la publication des informations sur les décisions finales d’investissement en vue du démarrage des travaux au large de Saint- louis et de Sangomar car, des réformes majeures seront incessamment engagées dans la législation pétrolière et la gestion des revenus tirés de ces ressources. L’assemblée nationale du Sénégal passera au pied de ces textes qui engageront le Sénégal et ses partenaires économique pour les trois décennies à venir» a-t- il déclaré.
Le SIEPA a ainsi été une occasion pour les acteurs politiques et les entreprises minières du Sénégal de réfléchir sur la question des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest et au Sénégal en particulier, mais également de mieux cerner et confirmer les enjeux économiques attendus des découvertes du pétrole et du gaz qui représentent de réelles opportunités pour le développement du Sénégal ou de l’Afrique de l’Ouest.
La rencontre était également le rendez-vous des partages d‘expériences Hollandaise, Britannique, Française, entre autres pays, sur la question.
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