Intervenant lors de la 12e édition des « Mardis du numérique » une rencontre initiée par l’African Performance Institute, Diagne a surtout relevé le manque de cohérence et d’articulation dans l’exécution de la politique numérique, estimant que cette lacune constitue un « paradoxe énorme » au regard de toutes les opportunités dont dispose le Sénégal en termes de ressources humaines compétentes, de stratégies appropriées à l’éclosion du numérique ainsi qu’une volonté politique très forte.
D’où l’urgence, selon lui, de rationnaliser toutes les initiatives de l’Etat comme du secteur privé pour permettre le développement du secteur numérique. « C’est bien d’interpeler toutes les parties prenantes à travers l’urgence parce que si vous avez toutes les composantes pour relever un défi et que vous ne parvenez pas à les mettre en cohérence. C’est en cela que l’urgence est un élément important » a-t-il déclaré
« Il faut que le Sénégal soit en mesure d’accélérer la transformation digitale de ces atouts pour permettre l’éclosion du numérique », selon Diagne pour qui « le numérique est le seul accélérateur capable d’amplifier la création d’emploi et de pérenniser un développement ».
Reconnu comme étant un cadre privilégié de concertation et d’échange des acteurs du numérique, la rencontre des « Mardis du numérique » a réuni des acteurs de l’écosystème du numérique autour du thème « Les urgences et priorités du numérique sénégalais ».
Pour sa part, le Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi (BOS) du Plan Sénégal émergent (PSE), Ibrahima Wade a déclaré : « Nous sommes tous responsables de ce retard et nous devons tous nous employer pour résorber ce gap ».
« Il faut créer un ministre du numérique qui va réunir tous les acteurs du secteur en dehors des instances pour proposer des solutions qui permettent d’aller de l’avant », a-t-il préconisé.
Parlant au nom du secteur privé national actif dans le secteur du numérique, Antoine Ngom, abonde dans le même ordre d’idées. « Il faut absolument qu’on ait un ministère de l’économie numérique fort qui soit en mesure d’atteindre les objectifs ambitieux du gouvernement dans le cadre du numérique ».
Selon lui, il faut s’inscrire dans la prospective et réfléchir sur des solutions innovantes qui vont aider au développement du Sénégal à travers le numérique. « Il faut s’organiser pour inventer le numérique de demain », clame-t-il.
Le cycle de conférences des « Mardis du numérique » a pour but de servir de plateforme d’examen des différentes problématiques liées à la construction et la transformation numérique.
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