C’est en marge de l’atelier de lancement de la gestion budgétaire initié par la direction du budget que le directeur du budget, Moustapha Bâ a révélé que le Sénégal a exécuté le budget 2017 à 98% et que des dépenses imprévues à hauteur de 49 milliards ont été exécutées dans la sécurité et dans l’organisation des Législatives.
«Si on regarde les dépenses qui ont été exécutées par rapport aux prévisions de dépenses dans le cadre du cadrage budgétaire révisé de septembre 2017, on est effectivement à un niveau d’exécution de prés de 98%. Maintenant au courant de l’exécution du budget de 2017, il y a des dépenses imprévues qui ont été exécutées. Par exemple il y a un contexte sécuritaire qui faisait qu’il y a eu des dépenses exceptionnelles qui ont été exécutées. Il y a également l’organisation des élections législatives avec 47 listes et il fallait dégager des ressources additionnelles pour faire face de sorte qu’en fin de gestion des dépenses ont été engagées, liquidées sans avoir été mandatées au mois de décembre. Ce sont ces dépenses-là qui ont été reprises au niveau des dépenses de fonctionnement et en report de crédits dans les dépenses d’investissements. Ce sont des dépenses d’un montant de 49 milliards contenues dans un budget de prés de 3350 milliards. Cela ne représente pas un pourcentage important » a révélé le directeur du budget, Moustapha Bâ.
Cette révélation va sûrement remettre au goût du jour le débat sur le véritable montant qui a été injecté dans l’organisation des Législatives car l’argent décaissé pour l’aspect sécuritaire a toujours été à la discrétion du Chef de l’Etat dont on dit qu’il le tire souvent de sa caisse noire.
Toujours dans le sillage de l’explication du budget, Moustapha Bâ renseigne que le niveau de déficit budgétaire projeté à 3,7% a été respecté, et cela veut tout simplement dire que le Sénégal dépense en fonction de ses moyens. «C’est un indicateur clé qu’on réussit à atteindre depuis 2012. Et pour le budget de 2018, nous prévoyons un déficit budgétaire de 3,5% et un taux de croissance de 7% pour un budget de 3709,1 milliards» a défendu le directeur du budget.
Avant de faire une autre révélation sur la gestion du budget 2018. «L’autre élément aussi important c’est qu’en 2018, on a également pu exécuter le budget de l’Etat au premier jour de l’an. Plus précisément, à la date du 02 janvier, le budget 2018 a commencé à être exécuté par une dépense au niveau du ministère de l’agriculture de prés de 8 milliards payés par le Trésor public» a informé me directeur du budget.
Revenant sur l’atelier, M Bâ signale qu’avec la présence de toutes les administrations, il va permettre de cerner, dans le cadre de la chaine de la dépense, tous les problèmes rencontrés et de trouver des solutions de mise en œuvre.
Embouchant la même trompette, le ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara insiste pour souligner que la rencontre permettra de passer en revue les difficultés notées au cours de la gestion antérieure, en vue de leur apporter les améliorations nécessaires à l’atteinte des performances escomptées. Pour Birima Mangara, le rappel des procédures constitue un acte de bonne gouvernance budgétaire et offre une occasion de cerner les multiples écueils qui constituent des limites à l’exécution budgétaire. «Par exemple d’écueils, des rejets peuvent être constatés sur les marchés publics du fait de manquements ou de faiblesses qui retardent l’exécution du budget. Quand on passe de l’avis de passation à l’exécution, il y a un délai et des procédures à respecter. Et s’il arrive qu’un acte qui doit être posé est source de problème, c’est un retard de jours, de semaines, de mois qui peut impacter sur la célérité, l’efficacité et l’efficience dans l’exécution» a indiqué le ministre délégué. Avant de conclure : «Maintenant lorsqu’une pareille situation est arrivée, la solution à préconiser sera de mettre en exergue ces difficultés et d’adopter une position commune pour qu’à l’exercice suivant, de tels manquements ne puissent pas être observé à nouveau».
Discussion à ce sujet post