L’adhésion de l’Etat du Sénégal à la NASAN a attiré l’attention de beaucoup d’entreprises nationales et internationales qui comptent accompagner les projets du Sénégal dans le domaine de l’industrie agroalimentaire. D’ailleurs, le Sénégal devrait bénéficier, à long terme, d’investissements s’élevant à 134 millions $Us.
Les investisseurs signataires de lettres d’intention visent des productions comme le maïs, l’arachide, la noix de cajou et le millet. Ainsi, l’investissement agricole fait partie des préoccupations premières du gouvernement sénégalais car c’est un secteur indispensable pour le développement économique d’un pays.
Parti de l’exemple des dragons asiatiques, la révolution agricole est devenue une priorité pour le Sénégal d’autant que le secteur emploie 78% de la population et représente 16,7% du PIB en 2012.
Par ailleurs, plusieurs facteurs justifient la vulnérabilité du secteur parce que les exploitants restent peu nombreux et leurs productions dépendent jusque-là des périodes hivernales. Ainsi, on note une chute de 10,8% de la production agricole brute en 2011 à cause de la sécheresse mais en 2012, elle a connu une hausse de 8,9% en 2012.
Pour encourager la croissance de la production agricole, l’Etat vise à faciliter l’accès aux moyens agricoles modernes pour accroitre l’intérêt du Secteur privé.
La détermination des investissements privés dans le secteur agricole s’identifie à travers les domaines comme l’arachide et le coton surtout que la production est destinée dans sa quasi-totalité à l’exportation. Ainsi, 40% des terres agricoles sont réservés à la culture arachidière dont la production est destinée à l’exportation et la transformation en huile.
Cependant, des usines comme Suneor ont du mal à couvrir les besoins nationaux en huile face à la hausse de la demande étrangère et aux mauvaises récoltes. Une chute de 76% des exportations d’huile est notée en 2012.
Quant au coton, le monopole de la production est détenu par Sodefitex qui est depuis 2003 sous le contrôle de la française Geocoton avec 51% des actions.
Sodefitex veut profiter des investissements pour augmenter son champ d’action et diversifier sa production dans les domaines tels que le maïs, les produits laitiers…
Pour ce faire, le soutien de la NASAN s’avère profitable aux acteurs agricoles pour la croissance de leur production. D’ailleurs, le Sénégal dispose d’atouts énormes pour bénéficier dans tous les sens des opportunités que cette alliance présente.
Une chose est sûre, l’Etat a une grande part de responsabilité dans la mise en œuvre de cette coopération car c’est lui seul qui est dans la posture d’inciter les producteurs à prendre des mesures relatives à la disponibilité des produits locaux. L’adhésion du Sénégal à la NASAN reste une opportunité pour le secteur agricole qui a besoin d’être diversifiée pour répondre à l’attente des demandeurs.
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