Soucieuse de mieux faire connaitre le système de passation des marchés, l’ARMP a changé d’approche dans la publication de ses rapports. Désormais, les autorités contractantes sont mises au cœur du dispositif.
Dans son souci de rendre le système de passation des marchés de plus en plus compris par les autorités contractantes, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a mis en place une nouvelle approche. Selon M. Saër Niang, son Directeur Général, c’est ce qui explique la nouvelle approche dans la publication du rapport d’audit.
«Nous avons décidé d’impliquer toutes les autorités contractantes pour la publication du rapport. Il s’agit de les mettre en contact direct avec les nombreux manquements notés ça et là et d’en discuter afin de mieux assimilé le dispositif de passation. Nous volons mettre en place un plan d’actions qui nous permettrait de faire disparaitre au maximum les dysfonctionnements », a précisé le DG, à l’occasion de la présentation des rapports d’audit 2013/2014.
Revenant sur les rapports en questions, M. Niang s’est félicité du fait que la moyenne des crédits consommés soit à 89%. Ce qui selon lui, veut dire que les reproches faits au système de passation des marchés ne tiennent pas forcément debout. «Les rapports nous montrent que les budgets sont bel et bien consommés, donc ce débat sur la lenteur des procédures n’a pas de sens à mon niveau. Malgré nos contrôles récurrents, les marchés se déroulent correctement », a-t-il déclaré.
Pour ces deux années, l’ARMP a reçu 239 recours en contentieux émanant des marchés publics, dont une cinquantaine a été jugée irrecevable pour non maîtrise des procédures de recevabilité. Selon M. Boubacar Mar, membre du Conseil de Régulation, sur les 239 recours enregistrés, 50 ont été déclarés irrecevables, 82 ont été déboutés, 103 ont obtenu gain de cause et le comité de règlement des différends s’est déclaré incompétent pour 4 cas.
Par ailleurs, pour mieux faire connaitre le dispositif, l’ARMP a mis en place un système de formation qui permet de mettre à la disposition des structures contractantes, de vrais professionnels des Marchés Publics. «Les Marchés Publics, c’est l’argent de l’Etat, donc il nous faut des spécialistes qui veillent à la transparence de sa gestion », estime M. Niang.
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