Consultant immobilier depuis 25 ans à Paris, le Lougatois Amadou Dimé veut redorer le blason de sa ville natale par des investissements structurants.
Amadou Dimé est petit-fils de Serigne Hady Diop et neveu de Serigne Madjib Diop, qui furent, tous les deux, Imams de la Grande Mosquée de Louga. A la mort de son père, un grand commerçant, alors qu’il était étudiant à l’Université de Dakar, il ouvrit une cantine au marché Fass pour vendre des denrées de première nécessité (riz, tomate, poivre, oignons…) afin d’assurer la dépense journalière de sa maman.
Amadou arriva en France en fin 1998 pour faire Sciences Po à Grenoble. Il enchaina sur un 3ème cycle en Aménagement du Territoire et un 3ème cycle en Droit Immobilier. Comme promotionnaire, il y avait une certaine Mimi Toure, ex- Premier ministre.
Notre futur expert immobilier monta sur Paris où il effectua plusieurs stages. Il sera recruté au Crédit Foncier de France, puis à la Caisse des Dépôts et Consignations. De fil en aiguille, il se retrouve chez CBRE, leader mondial en services immobiliers d’entreprise et d’investissements, basé à Los Angeles avec 30 000 employés et 400 implantations dans 57 pays.
Une belle aventure en quelque sorte surtout qu’Amadou n’avait même pas d’argent de poche en venant en France et qu’il a dû emprunter à un de ses oncles le prix du billet Dakar-Paris. «Il m’arrivait de dormir sans avoir de quoi me mettre dans le ventre. Chaque soir, je ramenais le pain du resto U plus le pot de yaourt du déjeuner et cela me servait comme dîner. L’été, j’allais rejoindre des cousins en Allemagne pour vendre des objets d’art africain. Des années durant et toujours en été, j’étais garçon de piscine dans un hôtel 4 étoiles», se rappelle-t-il, nostalgique. Il fera plusieurs autres petits boulots comme l’élagage d’arbres, du sondage dans les stations de sport d’hiver etc…
«Depuis bientôt 25 ans, je suis consultant dans le département Capital Markets chargé des investissements immobiliers. Je suis chargé de vendre des immeubles auprès des Banques, Fonds d’investissement, Compagnies d’assurance, Caisses de retraites, personnes privées… Ma plus grande opération est la vente à un investisseur institutionnel d’un immeuble à 100 millions d’euros ou 65,5 milliards FCFA», raconte-t-il.
Aujourd’hui, et afin de remercier le Bon Dieu, Amadou a décidé de faire de sa vie un carrefour d’aide, de solidarité, de justice, de paix et de bien-être. «J’aime aider les gens, les soutenir afin de rendre, à mon tour, ce que j’ai reçu de mes parents et autres. J’ai horreur de l’injustice, de la violence, du mensonge de la misère de la souffrance, de la cupidité. Devant ces situations, je suis intraitable et ferme» dit-il.
Concernant le volet social, Amadou a monté deux mutuelles à Louga et une autre à Dakar pour aider les femmes de la famille (au sens large) et des quartiers voisins à obtenir des micro-crédits et initier des activités génératrices de revenus afin de satisfaire les besoins de subsistance de la famille.
Concernant le volet économique, l’investisseur lougatois est en train de mettre en place divers projets immobiliers, notamment un grand Centre commercial de 5 000 m² à Grand Louga, en face du Tribunal Régional. Les travaux ont démarré avec déjà une dizaine de magasins en bordure du Boulevard. D’autres projets sont à l’étude à savoir un grand entrepôt à Louga à usage de stockage d’arachide et de céréales (mil, maïs et autres produits locaux récoltés par les paysans…), une unité de production de glace, une chaine de supérettes, des villas pied dans l’eau à Malika, au Lac Rose et à Bambilor…
Enfin, afin de perpétuer la mémoire et l’héritage du grand-père, le petit-fils prodigue veut construire un grand centre islamique à Louga. Bravo !
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