À l’occasion de la rentrée officielle de l’Exécutive Education à l’IAM, un panel sur la sécurité a été organisé. Animé par Mouhamadou Makhtar Cissé (directeur de la SENELEC), Pape Gueye (directeur de la Division Cyber sécurité de la Police Nationale) et Khaly Niang (Directeur de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité), l’accent a été mis sur plusieurs points que pourraient lutter drastiquement contre l’insécurité.
D’emblée, Mouhamadou Makhtar Cissé ne s’est pas gêné pour donner aux choses leurs véritables noms. « Nous sommes dans l’insécurité la plus totale », a-t-il commencé. Une manière a lui de tirer l‘alarme sur l’insécurité la plus totale dans laquelle nous sommes à cause du désordre ambiant qui règne au Sénégal. En tant que Directeur général de la SENELEC, M. Cissé n’a pas lésiné sur les mots pour pointer du doigt les installations électriques qui surplombent les habitations.« C’est la première source d’insécurité » indique-t-il, avant d’indiquer qu’il est à tous les niveaux de notre société. Ce qui l’a poussé à revenir sur la pyramide de Maslow, qui positionne la sécurité comme le second besoin après le besoin physiologique. Une théorie critiquée par plusieurs penseurs que le Directeur de la SENELEC rejoint « C’est vrai qu’avant de manger, il faudrait être en sécurité » ajoute t’il.
Sur cette même lancée, le Directeur de la Division Cyber sécurité de la police judiciaire, Pape Guèye est tout d’abord revenu sur l’évolution du concept de sécurité avant de pointer du doigt le comportent des sénégalais sur Internet. Selon le commissaire, les internautes pensent être anonymes sur la Toile. Contrairement à ce que la majorité pense, le Directeur de la division Cyber sécurité prévenu que les contenus, une fois publier est stocké.«Nous devons agir sur les familles, les écoles, la société pour leur donner un minimum de connaissances numériques», conseille t’il. Toutefois, il a salué les efforts réalisés dans la lutte contre la cybercriminalité au Sénégal avant d’assurer que les forces de sécurité sont conscientes de la nécessité de se spécialiser dans un monde en permanentes mutations. « Dans chaque domaine spécifique, on est en train de recruter pour mieux assurer la sécurité », assure-t-il.
Pour sa part, Khaly Niang a mis l’accent sur la prévention et sur la politique de sécurité. Il serait plus judicieux, selon lui, de spécialiser les secteurs des forces de défense et de sécurité (statisticiens, informaticiens…). À l’en croire, l’efficacité résulte de l’absence de désordre. « On ne peut pas prétendre au développement sans la sécurité. La sécurité doit être assurée par tout et par tous », a indiqué le Directeur Général de l’Agence de la Sécurité de Proximité.
Suite à une question posée par le public, M. Niang a invité les opérateurs de téléphonies à faire preuve de responsabilité en mettant un terme aux promotions qui visent le jeune public.« La gratuité de la communication téléphonique pose problème », fustige le criminologue qui propose un tarif de nuit pour une utilisation plus modeste des « Smartphones » par les jeunes. Pour lui, cela éviterait les dérapages auxquels nous assistons sur les réseaux sociaux depuis quelque temps. Pourvu que son appel soit entendu par qui de droit.
La sécurité qui intéresse forcément, l’invité hôte, M. Makhtar Ba « En tant que ministre des Sports il est important que je sois là. Parce que rien que la lutte, nos organisations sportives, il y a toujours un problème de sécurité qui est pointé du doigt »
Un panel organisé par l’Institut Africain de Management, qui doit sûrement leur faire songer à un programme dédié à la sécurité « Nous y travaillons ! », a confirmé M. Moustapha Guirassy, le Président Directeur Général de L’IAM.
Discussion à ce sujet post